dimanche 19 octobre 2008

LE CLEZIO, l'ecrivain cosmopolite de la rupture et de l'errance

«Je n'ai jamais cherché que cela en écrivant : communiquer avec les autres.»

Le jury du Prix Nobel de littérature a visé juste en choisissant cette année
J.M.G. Le Clézio. Il est le lauréat idéal pour ces "temps maudits, peuplés de gens baroques, qui jouent dans la brume à des jeux déloyaux", comme disait Aragon. Face aux dérives de la planète, face aux folies de Wall Street, Le Clézio est là avec une grande lucidité sur les maux qui ravagent le monde, avec son refus de l'injustice et du racisme et, en même temps, avec sa faculté de s'échapper de ce monde en regardant les galaxies, en parcourant le globe, en regardant le visage de l'Autre et en se souvenant, grâce à sa plume magnifique, que des utopies peuvent resurgir si on le veut bien.

Sa planète n'est pas celle de Lehman Brothers mais celle des gens qu'il a croisés en errant de l'île Maurice à Nice, du Mexique à Haïti, du Sahara à la Bretagne. "Ces voyages, nous disait-il, ce doit être ma recherche des visages de l'Autre et de la liberté du regard, ce n'est nullement l'envie de fuir."
Le jury du Nobel a trouvé les mots. Il salue en lui "l'écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'extase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante".

Le Clézio "est parvenu à intégrer d'autres civilisations, d'autres modes de vie que celui des occidentaux, dans son écriture", a expliqué le secrétaire permanent de l'Académie suédoise, Horace Engdahl, saluant un "écrivain cosmopolite".(lenouvelobs.com)

Un point de vue pour comprendre sa pasion des déserts:
http://www.maulpoix.net/Desert.html

autres citations:
«Le silence est l'aboutissement suprême du langage et de la conscience.»

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