lundi 19 octobre 2009

Payer les talibans pour avoir la paix....

La guerre conre les talibans: les payer avec nos impots pour obtenir des trêves... A quoi servent nos soldats alors? Quel est le sens du discours de nos présidents qui envoient nos troupes pour apporter la Civilisation et nous protéger du terrorisme...? la guerre contre la terreur est vraiment terrifiante!

Le Times de Londres affirme dans son édition parue jeudi 15 octobre que les services secrets italiens payaient les talibans dans la région de Sarobi (nord-est de Kaboul) pour maintenir la paix. En passant le commandement de cette région aux Français en juillet 2008, les Italiens n’auraient pas informé l’état-major français de ces pratiques. Les Français auraient, selon le Times, manqué d’informations, ce qui aurait mené à une « évaluation incorrecte des risques » (réactions des familles sur france24.com). Le 18 août 2008, dix militaires français trouvaient la mort dans une embuscade. Ce jeudi, le gouvernement italien a démenti ces informations de presse. L’armée française dit ne pas pouvoir les « confirmer ou les infirmer ». Quant à l’Otan, elle assure ne pas être au courant. Payer les « rebelles » ou les « insurgés » pour obtenir des informations, voire même garantir la sécurité d’une région est une pratique courante. En Irak, l’armée américaine en a même fait un atout majeur dans sa stratégie de contre-insurrection.
par
Nicolas Vescovacci
Article publié le 15/10/2009 Dernière mise à jour le 16/10/2009 à 10:46 TU


Interview de Gérard Chaliand, Géopolitologue, spécialiste des conflits armés
« Les pratiques de ce type existent, j'ignore si les Italiens de façon concrète l'ont fait mais cela ne m'étonnerait pas. [...] Je sais par exemple que dans la province d'Oruzgan, où se trouvent des contingents hollandais, il y a eu des accords passés avec les talibans. »
Par Nathalie Amar le 15/10/2009

Rapport Goldstone et Gaza: Qui veut assumer les faits et cheminer vers le sens de l'Histoire?

Le rapport Goldstone concernant les exactions à Gaza commises par les deux parties été approuvé ce vendredi. Sur les 47 membres du conseil, 25 ont voté pour l'adoption du document, 6 ont voté contre, 11 se sont abstenus et 5 (dont la France) n'ont pas pris part au vote.
Ce vote renvoie le rapport devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York et auprès de son secrétaire général Ban Ki-moon, qui devrait ensuite le transmettre au Conseil de sécurité.
Le rapport sur l'offensive de l'hiver dernier dans la Bande de Gaza demande aux deux parties, Israël et le Hamas, de mener des enquêtes indépendantes pour punir les responsables de crimes de guerre. En cas d'impossibilité d'enquêter dans les six mois, le rapport préconise la saisie du procureur de la Cour pénale internationale par le Conseil de sécurité de l'ONU. Mais dans ce cas de figure, difficile d'imaginer un autre scénario que celui du veto américain...

Malgré le discours du Caire, la décision des Etats-Unis de s’opposer à la résolution sur le rapport Goldstone prouve aux yeux du monde arabe que la politique américaine n’a pas changé.

George Mitchell continue de répéter à qui veut l’entendre qu’il lui avait fallu sept cents jours avant de voir se dessiner la paix en Irlande du Nord, dont il fut le principal architecte. Au Proche-Orient, cependant, la montée de fièvre autour du rapport Goldstone montre assez que les choses ne seront pas plus simples. «Les Etats-Unis essaient encore d’éviter qu’Israël ait à rendre des comptes devant la justice internationale, poursuit Amjad Atallah, même au prix de défendre le Hamas par la même occasion. Mais surtout, au risque de perdre les gains accumulés grâce au discours du Caire et aux premiers succès face à l’Iran."

L'éditorial du Temps.ch nous eclaire:
Richard Goldstone et son rapport creusent leur sillon: celui de la justice, de la fin de l’impunité et – qui sait – peut-être un jour, au bout du chemin, celui d’une contribution à la paix
Il y a un mois, lorsque le juge juif sud-africain présentait le fruit du travail de sa commission d’enquête à Gaza concluant à des crimes de guerre israéliens et palestiniens, il savait qu’il remettait une bombe entre les mains du Conseil des droits de l’homme. Il savait également qu’il serait l’objet d’attaques personnelles, d’instrumentalisation politique et de pressions. Dans la posture du petit juge face aux puissants, il affichait une mine imperturbable, confiant et optimiste dans l’impact de son enquête. Comme un homme assuré d’être dans le sens de l’Histoire.

Vendredi, dans un vote disputé, le Conseil des droits de l’homme lui a donné raison en adoptant son texte et ses recommandations. A-t-il été diminué par les manœuvres de Palestiniens déboussolés, reportant la lecture du texte à six mois avant de le faire parapher dans l’urgence? A peine. L’essentiel est ailleurs. Adopté par l’ONU, ce rapport devrait faire date pour plusieurs raisons:
-son étude de cas devrait contribuer à renforcer le Droit international humanitaire et la protection des civils face à la tentation de relativiser les Conventions de Genève au nom de la lutte contre le «terrorisme».

Il ouvre par ailleurs de nouvelles perspectives pour la justice internationale en donnant un nouveau rôle au Conseil des droits de l’homme.
Autant de perspectives qui crispent habituellement les Etats soucieux de leurs prérogatives nationales. Un véritable exploit. S’il a été possible, c’est d’abord par la qualité désormais incontestée – sinon par Israël et les Etats-Unis – du travail de la Commission Goldstone. C’est bien sûr aussi le résultat d’un rapport de force politique de plus en plus défavorable à la position d’Israël. Mais faut-il s’en étonner lorsque l’on considère la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens unanimement condamnée?
En s’opposant au rapport Goldstone, sans explication convaincante, les Etats-Unis font fausse route. Barack Obama avait soulevé quelque espoir de changement lors de son discours du Caire. Avec Goldstone, il avait une occasion de faire intelligemment pression sur son allié.
En le balayant, il renforce la frustration palestinienne, qui sera à la hauteur des espoirs déçus.

Du Népotisme selon Caligula

L'empereur Caligula qui voulu faire de son cheval un Senateur a dit:
« J'aime le pouvoir car il donne ses chances à l'impossible. »

"Sarko la rupture, Nepotisme et mensonge permanent.

De la Rupture:
Discours de Sarkozy à la Salle Gaveau - au second tour de l'élection présidentielle
Dimanche 6 mai 2007
"Le peuple français s’est exprimé. Il a choisi de rompre avec les idées, les habitudes et les comportements du passé. Je veux réhabiliter le travail, l’autorité, la morale, le respect, le mérite."

Extrait du discours du 13.10.2009 sur lé réforme des Lycées:
La création du lycée par Napoléon 1er "est un geste qui signifiait, très concrètement, la fin des privilèges de la naissance".
"Cela voulait dire: désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n'est plus d'être bien né, c'est d'avoir travaillé dur et d'avoir fait la preuve par ses études de sa valeur".
"Principe de justice, mais aussi, en même temps, principe d'efficacité : car quel meilleur critère que celui du savoir et de la compétence pour désigner ceux qui doivent exercer des responsabilités".

Du Coup d'Etat permanent (extraits du livre de françois Mitterrand):
« Il y a en France des ministres. On murmure même qu'il y a encore un Premier Ministre. Mais il n'y a plus de gouvernement. Seul le président de la République ordonne et décide. Certes les ministres sont appelés rituellement à lui fournir assistance et conseils. Mais comme les chérubins de l'Ancien Testament, ils n'occupent qu'un rang modeste dans la hiérarchie des serviteurs élus et ne remplissent leur auguste office qu'après avoir attendu qu'on les sonne. »
« J'aurais atteint mon but si j'ai contribué à démystifier le phénomène gaulliste en montrant comment par un extraordinaire subterfuge le nouveau pouvoir au lieu de consolider l'État le démantèle, comment au lieu de restaurer le respect de la loi il pervertit l'esprit civique, comment au lieu de confier au peuple la maîtrise de son destin il le confisque. »


Du Népostisme:
L'empereur Caligula qui voulu faire de son cheval un Senateur a dit:
« J'aime le pouvoir car il donne ses chances à l'impossible. »

On prend les même et on recommence?

Attentat meurtrier contre les Gardiens de la révolution
Deux généraux dirigeant le bras armé et idéologique du régime figurent parmi la trentaine de victimes d’un attentat-suicide commis dans le sud-est du pays. Dernier épisode d’une guerre violente qui dure depuis près de dix ans
(...)Joundallah, qui se fait aussi appeler «Mouvement de résistance populaire d’Iran», est né au début de la décennie. Son chef affirmait en 2008 disposer de 2000 hommes; on le crédite plutôt d’un millier de militants. Il s’attaque de préférence à des cibles très en vue. Ses méthodes brutales (décapitations filmées) évoquent celles d’Al-Qaida auquel il est lié, selon certains experts, tandis que la prise d’otages et la collaboration étroite avec les narco-trafiquants le rapprochent des talibans.
(la version du site Lemonde.fr:". Pour certains experts, cités par la BBC et le Huffington Post, il est peu probable que les Joundallahs soient liés à Al-Qaida, mais plutôt qu'il bénéficie d'un soutien logistique du côté du Baloutchistan pakistanais et qu'il soit lié au trafic de drogue, important dans la région).

Quant aux liens entre Joundallah et les Etats-Unis et son allié pakistanais, ils ont été évoqués en 2007 par la chaîne ABC et démentis par les autorités pakistanaises. Le journaliste Dan Rather a enquêté pour sa part sur les sources de financement du groupe, qui remonteraient notamment à la Suède, où se trouve une radio baloutche.
L'Iran bousculé de l'intérieur.
Selon la chaîne de télévision Al-Jazira, rien ne permet de penser, dans l'immédiat, que cette attaque a un lien quelconque avec le mouvement de contestation de l'élection présidentielle. "Les enlèvements, explosions, et affrontements entre les Joundollahs et l'armée sont monnaie courante dans la province", raconte la correspondante de la chaîne qatarie. "Mais il faut souligner que cet attentat a frappé une rencontre très importante avec des hauts dirigeants des Gardiens de la révolution", souligne-t-elle.

Interrogé par le New York Times, le chercheur égyptien Mustapha El-Labbad, a estimé qu'il pouvait s'agir à la fois d'un enjeu religieux et d'en enjeu ethnique, aussi bien "des Baloutches contre les Perses que des sunnites contre les chiites". Cet attentat a eu lieu à la frontière avec le Pakistan, souligne le chercheur, pour qui "le mélange est explosif".

mercredi 14 octobre 2009

Obama, Prix Nobel de la Paix!

Au dela des critiques et des mises en gardes, c est un appel à la responsabilité, à l'engagement, un soutien et une félicitation pour l'engouement planéaire qu'il a sucité ainsi que ses premières prises de paroles ou choix politiques. Un engouement que peu d'hommes ont sucité ces 50 dernières années. Il a un géni, un charisme rare.

Coup de pouce et mise en garde à la fois.
On ne pourra pas donner encore plus d'espoir ou d'énergie à toutes les associations ou gens de paix qui oeuvrent de part le monde (meme si ca donne une renomé, un focus média et une somme de 1 million de $).
On ne pourra pas donner plus fort comme geste pour engager le président américain par rapport à ses discour et à toute l'attente planétaire qu'il a sucité.
Cette année, ça en vaut la peine!
Cela prolongera un peu son état de grace.
Il n'aura pas beaucoup d'autres chances. Et il en avait peut etre besoin pour aller plus loins. Pour nous prouver ce qu'il nous a promis.

Espèrons.
Espèrons encore.

Chroniques du Fait du Prince

Sarkzy Jean, profession:"fils de", 2ième année de droit à 23ans seulement, à la demande de papa présidera l'Epad, plus gros centre d'affaire européen. Budget égal à celui de la Grèce dit-on.
Epad, au coeur des Hauts de Seine, à la gestion osbcure selon la Cour des Comptes.
Sponsors et soutiens officiels de Jean:
Le Parrain, Pasqua, Père et protecteur de Sarkozy, en première ligne.
Balkany Mr et Mme, crapules notoire du 92, témoins de mariage et amis intimes du Prince.
Népotisme dans une présidence vendue à ses électeurs cocus comme celle du "changement" et de la "méritocratie".

Sarkozy ex avocat à la Cour, cite Villepin, mis en examen présumé inocent, comme coupable...
Justice du Prince.

Sarkozy, nomme un ministre au passé sexuel douteux alors que la France s'engage fortement à la lutte contre le tourisme sexuel.
Justice du Prince à deux vitesse.

La "haute société", soutient un homme, cinéaste, condamné pour pédophilie. Et pétitionne pour sa libération. Une leçon de morale que les Français ne supportent pas.

Le méga emprunt pour un giga dette publique.
Les promesses non tenues des emplois des compagnie de métallurgie.
etc...
Comme disait l'autre, "Ca va mal finir..."

mardi 13 octobre 2009

La "racaille" française d'Annemasse"

Depuis plusieurs semaines, les frontaliers sont la cible du Mouvements citoyens genevois (MCG), un parti populiste né en 2005 : "Réservons les emplois aux Genevois ! Frontaliers assez !" Alors que les Genevois élisent, dimanche 11 octobre, leurs députés au Grand Conseil (le parlement cantonal), les affiches du MCG sont placardées sur les murs, à l'arrière des autobus et même à la douane de Moillesulaz (à l'entrée d'Annemasse, Haute-Savoie). Elles fustigent les quelque 60 000 travailleurs français, employés à Genève dans la banque, l'informatique, l'horlogerie ou l'hôtellerie. Sur Internet, des blogs et des forums regorgent d'anecdotes sur des Suisses dont l'emploi a été volé par un "Frouze", pour un salaire inférieur.

Lundi 5 octobre, l'Union démocratique du centre (UDC) genevoise, rivale du MCG, est entrée dans la danse. S'offrant une demi-page dans la Tribune de Genève, elle a appelé au rejet du CEVA - un projet de RER reliant Annemasse à la gare genevoise de Cornavin sur lequel les Genevois voteront le 29 novembre. Un "nouveau moyen de transport pour la racaille d'Annemasse", dit le slogan. Le jeu en vaut la chandelle : l'électorat populiste est estimé à 20 %.

Ce qui est merveilleux avec les xénophobes c'est que nous apprenons que nous sommes tous les racailles des autres.
Le Front national européen au Parlement, devient alors l'union européenne des racailles. On est bien avancé! L'expatrié, l'émigré français, donc vermine, voleur du pain et du travail d'autrui!
Pourquoi ça choque plus quand il s'agit de nos concitoyens blanc, et/ou chrétiens?
Le seul régime possible pour ces gens est donc l'otarcie absolue économique, humaine, énergétique, culturelle. Donc:
Isolement,
Apauvrissement,
Assechement,
Etranglement,
Pourrissement,
Fin de l'Histoire.

lundi 12 octobre 2009

Le voile en Islam - ce que dit le Coran!

Extraits tirés d'un entretien avec Mahmoud AZAD* publié (le 17 Avril 2004) sur le site OULALA.net.

AN : Comment le voile est-il évoqué dans le texte du Coran ?

MA : Le terme « voile » en français, celui que l’on porte sur la tête, est utilisé comme traduction du mot arabe « hijab ». Et du point de vue du linguiste, cette traduction est un glissement de sens. Le thème du hijab est abordé huit fois dans le Coran. Et pas une seule fois pour désigner l’habit dont la femme devrait se couvrir la tête.

AN : Pouvez vous nous donner les références des huit Sourates en question ?

MA : Dans la Sourate 7, verset 46, le texte, qui évoque l’au-delà dit : « Un voile épais est placé entre le Paradis et la Géhenne (.). » Là, le mot hijab en arabe prend clairement le sens de rideau de séparation, comme dans les sept autres Sourates, même si le contexte est différent.

La Sourate 17, verset 45 aborde la protection « virtuelle » que Dieu apporte à Son Prophète lorsqu’il lit le Coran : « Quand tu lis le Coran, nous plaçons un voile épais entre toi et ceux qui ne croient pas à la vie future ».

La Sourate 19 verset 17 le mot voile est utilisé pour figurer la distance géographique que l’on met volontairement entre soi et d’autres : « (V16) Mentionne Marie, dans le Livre. Elle quitta sa famille et se retira en un lieu vers l’Orient. (V 17) Elle plaça un voile entre elle et les siens.

Dans la Sourate 33, verset 53, le texte indique à ceux qui sont invités à entrer dans la demeure du Prophète et éventuellement à y prendre un repas, la conduite qu’ils doivent y avoir. La Sourate leur recommande de ne pas s’attarder après avoir mangé et de se retirer sans entreprendre de conversations familières après le repas. Et ajoute : « Quand vous demandez quelque objet aux épouses du Prophète, faites le derrière un voile. Cela est plus pur pour votre cour et pour le leur ». Là aussi, le mot hijab à le sens de rideau et non pas celui du voile que l’on veut poser sur les têtes des femmes. Et ce n’est qu’en s’adressant aux épouses du Prophète que l’on doit le faire derrière un voile.

Dans la très poétique Sourate 38, le verset 33 évoque le hijab dans le sens de « crépuscule » : « Quand un soir on lui présenta de nobles cavales, il dit : « j’ai préféré l’amour de ce bien au souvenir de mon seigneur, jusqu’à ce que ces chevaux aient disparu derrière le voile. Ramenez-les-moi. » il se mit alors à leur trancher les jarrets et le cou ».

La Sourate 41, verset 5 évoque ceux qui se détournent de l’appel du Prophète : « Ils disent : « Nos cours sont enveloppés d’un voile épais qui nous cache ce vers quoi tu nous appelles ; nos oreilles sont atteintes de surdité ; un voile est placé entre nous et toi. Agis donc, et nous aussi nous agissons » ». Nous voyons bien là combien le voile (hijab) peut être positif (pour préserver le croyant qui risquerait de succomber aux charmes des épouses du Prophète, ou négatif puisqu’il empêche certains d’entendre l’appel de la nouvelle foi.

La sourate 42, verset 51 aborde la parole que Dieu transmet à l’homme. « Il n’a pas été donné à un mortel que Dieu lui parle si ce n’est par inspiration ou derrière un voile ou encore, en lui envoyant un Messager à qui est révélé, avec sa permission, ce qu’il veut. Il est très haut et sage ».

Dans la Sourate 83 verset 15, enfin, le Texte prévient les incroyants de leur sort : « Non ! Ils seront, ce Jour-là, séparés de leur Seigneur, puis ils tomberont dans la fournaise. On leur dira alors : « Voici ce que vous traitez de mensonge ! » ». (NDLR La traduction utilise le mot « séparation » pour restituer le mot arabe lamahgouboun construit sur la base de hijab).

AN : Vous nous dites donc que les musulmans qui utilisent le mot « hijab » pour désigner le voile qui couvre la tête des femmes commettent un contre sens ?

MA : Oui. Ils commettent un contre sens linguistique par rapport au vocabulaire coranique. Et les femmes musulmanes qui disent que le hijab est cité dans le Coran se trompent sur le sens du mot. Elles doivent comprendre le sens donné au mot.

AN : Au delà de ce contre sens de mot, ceux qui incitent les femmes à se voiler, ne commettent-ils pas d’autres contre sens ?

MA : Au contre sens linguistique, il faut ajouter un contre sens de but.

Le contre sens de but est le suivant : le voile devait désigner les femmes libérées de l’esclavage , parce qu’elle rejoignent la nouvelle religion. La communauté prendra désormais en charge les besoins de celles qui ne parviennent pas à subvenir à leurs propres besoins seules. C’est donc une « libération » à l’époque. J’insiste sur le mot « à l’époque ». parce qu’aujourd’hui, dans beaucoup de cas, le voile apparaît comme un asservissement de la femme. Ainsi donc il produit un effet contraire à celui qu’il doit atteindre. Que faut il alors privilégier ? Le voile coûte que coûte ou sa portée symbolique ? Faut il vouloir la forme plus que la liberté ?

La question que nous posons en réalité est celle de l’historicité du texte. La révélation se fait tout de même sur vingt trois ans de vie prophétique. Durant cette période, le Prophète fait bien entendu appel à sa raison pour mettre en adéquation la révélation, qu’il ne conteste pas !, avec la réalité.

AN : Est-ce que le Coran recommande à toutes les femmes de se couvrir la tête et les épaules ? Et dans quel vocabulaire le fait-il ?

MA : Le Coran ne traite les habits de la femme que dans le large contexte de la vie sociale, de l’éducation et de la famille. Il incite à la « pudeur ».

AN : Vous dites « pudeur », et ce mot, très employé notamment par les femmes qui portent le voile, à aujourd’hui une nette connotation sexuelle. N’y a t il pas en français une mauvaise traduction du sens du mot « ihticham » ? Ne faut-il pas plutôt parler de la « bienséance » plutôt que de la pudeur ?

MA : Vous avez probablement raison. Le Coran vise d’abord à la préservation sociale. Et dans cette lecture, il invite plus à la bienséance qu’à la pudeur avec sa connotation sexuelle, du moins lorsqu’il traite des habits. Mais les injonctions qui visent à la bienséance vestimentaire ne concernent pas que la femme ! Et c’est là une erreur majeure commise par les interprètes qui n’ont pas assez étudié. A chaque fois que le Coran parle de la tenue vestimentaire, il parle aux deux sexes.

AN : Par exemple ?

MA : Sourate 24, versets 30 et 31 : Dis aux croyants de baisser leur regards, d’être chastes, ce sera plus pur pour eux. Dieu est bien informé de ce qu’ils font. Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leur atours, de rabattre leurs « voiles » « sur leurs poitrines », de ne montrer leurs atours qu’à leurs époux ou à leurs pères, ou aux pères de leurs époux, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs époux, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs (.). Les lectures du texte, aujourd’hui, doivent nous éclairer sur un point essentiel : le lien entre le(s) but(s) et le(s) moyen(s), ou encore apprendre à distinguer entre le stable et le variable, le stable étant l’objectif et le variable étant le moyen mis en ouvre pour atteindre l’objectif. Dans le cas présent de la Sourate 24, le but est que les hommes et les femmes soient libres et chastes. C’est la part stable du message, son intention spirituelle. Le moyen est donc secondaire.

AN : Pourquoi les femmes musulmanes, dans les pays musulmans, se voilent - elles ?

MA : Il faut effectuer cette recherche à plusieurs niveaux : fouiller l’histoire, les traditions, les cultures des peuples. Lorsqu’on se trouve dans un champs strictement religieux, au niveau du « sacré », lorsqu’on recherche les devoirs des croyants, le licite et l’illicite, la punition, nous devons absolument rechercher « l’esprit du texte », c’est à dire la part stable de celui ci.

En ce qui concerne le voile, il y a une tendance aujourd’hui à tout vouloir mélanger. C’est un comportement souvent lié à l’ignorance et à lecture du texte à un seul niveau, c’est à dire sans lui accorder de profondeur historique. Le message de l’Islam est intemporel. Comme d’ailleurs celui des deux autres religions monothéistes. Mais il n’est compréhensible que s’il l’on se reporte au contexte dans lequel le Coran à été délivré. C’est exactement ce que ne font pas (ne font plus), les musulmans aujourd’hui. Ainsi, certains fous, certains fondamentalistes, mus par des mobiles qui n’ont rien à voir avec la foi, présentent aux masses ignorantes et analphabètes une lecture limitée et orienté du texte. Pour avoir le courage de la discuter, il faut avoir la culture de la discussion et du débat. Cela s’apprend dans les familles et dans les écoles et ce n’est pas le cas dans la très grande majorité des pays musulmans (et non musulmans !) aujourd’hui. Alors les femmes se voilent. Les hommes cherchent refuge dans un ailleurs meilleur que leur environnement immédiat qui est celui de la misère économique et l’indigence sociale et culturelle. Et progressivement, cet ailleurs s’est transformé en un « après » marchandé. Comme la vie ici bas est difficile et misérable, l’on se réserve un après meilleur. Et l’on donne à Dieu « des gages » de sa bonne conduite sur terre, et appliquant ce qui est présenté par les manipulateurs et les hypocrites comme étant la foi musulmane, déviée de son sens initial et « vendue » aujourd’hui sous la seule lecture de l’intégrisme qui voile les femmes et hurle sa haine de « l’Occident » en particulier et de « l’autre » en général. La lutte des classes qui se déroulait au sein d’un même pays, au sein d’une même société, est devenue une lutte des régions au sein d’un même monde globalisé. Et cela s’exprime, entre autres, par le biais d’un Islam détourné de son sens, sous l’influence d’ignorants riches et marchands de pétrole, dans le monde musulman et ailleurs.

AN : Que dites-vous aux femmes et aux filles musulmanes qui se voilent en France ?

MA : D’abord, si elle veulent se dire musulmanes, je leur demande de bien connaître leur religion. C’est à dire le texte et son histoire. Connaître avant de choisir. Connaître et débattre. ET choisir lorsqu’elles sont adultes, en âge et en savoir. Ensuite, je les invite à dire leur liberté.

La liberté ce n’est pas de se voiler si elles le veulent. C’est de s’affirmer comme libre dans une société qui leur ouvre les voies de la liberté. Elles sont françaises. Elles sont donc une partie de la société française. Si le voile est un obstacle à leur liberté, c’est à dire à leur immersion totale dans leur société, alors elles doivent réfléchir et chercher à s’approprier les valeurs de la société française qui est la leur. Les filles musulmanes doivent chercher et parler des valeurs coraniques qui s’adressent à l’humanité toute entière. Elles ne doivent pas se focaliser sur le voile ou d’autres sujets semblables qui dépendent plus d’un contexte variable que d’une vision sttable du monde.

*Après des études à l’université d’Al Azhar au Caire, Mahmoud Azab obtient en France un Doctorat en études sémitiques (Sorbonne 1978). Il a été professeur de langues sémitiques à l’université d’Al Azhar au Caire. Il a été professeur coopérant chargé de l’enseignement bilingue au sein de nombreuses universités africaines (Niger, Tchad.). Il a également été délégué de l’Université d’Al Azhar aux conférences internationales de dialogues interculturels. Il a été nommé en 1996 à Paris comme professeur associé d’arabe classique (langue et littérature) à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (langues « O ») où il est professeur titulaire d’islamologie depuis 2002.

Mais que font nos imams en France?

On m'a posé la question sur le silence des imams de France à relayer un Islam "modéré" ou des décisions "progressistes" telle celle du Cheickh Tantaoui sur le port du voile (lire le post précèdant).

Réponse:

Pour ce que sont les imams de France, J'irai meme dire pour tous les imams du monde.

La structure du clergé quasi inexistante en est la première explication (chacun prèchant pour sa paroisse dans l'Islam sunnite....).

Ensuite, peu d'imams aujourd'hui sont nés en France. Et culturellement, cela change beaucoup l'approche Il fautdra attendre les nouvelles générations avec bienveillance pour véritablement sentir une apporche sécularisée liée à notre culture.
Puis, ceux ci-ont probablement du mal à savoir parler aux jeunes hyper integrés et leurs parents qui revent encore d'etre enterrés au "bled" (ce qui est humainement respectable). Comment parler du voile par exemple à des paysans quasi analphabetes et en parler en même temps à leurs filles, cadres, diplomées etc... (pour faire simple)? C'ets un travail pédagigque très complexes. Comment réunir les générations satisfaire les besoins , répondre à des problèmatiques de vie très différentes....?
Puis L'islam de France, en voulant le séculariser par le CFCM, à en fait été syndicaliser ( à la française) et envahit par les mouvements de types "Frères Musulmans". Il était évident que les extrèmistes feraient le plein de vote et que les autres n'irait pas voter (un immigré algérien ne voudra pas que sa vie religieuse soit chapeauté par les Aalouites du Maroc etc...).Quand on voit que même dans des petites villes, chaque mosquée correspond à une commmunauté (algérienne, turque, africaine...) ou chaque courant de pensée ( tidjania, alévite etc...).

Ensuite, certains imams ou leaders religieux prennent la parole.
Comme le Cheikh Bentounes ( plus grande confrerie soufie d'Europe et fondateur des Scouts Musulmans de France), Soheb Bencheikh ( ex recteur de la mosquée de Marseilles), Tareq Oubrou ( imam à bordeau qui vient de publier un livre étonnant "Profession Imam"Albin Michel, 2009) s'expriment! Sans compter les francs-tireurs indépendants comme Abdennour Bidar, Rachid Benzine, Malek Chebel etc...Mais le relai média reste confidentiel.

Par comparaison, combien d'élites catholiques sont elles audibles dans nos médias?

Seule la polémique ou les extrèmes font vendre et nos voisins musulmans subissent le meme sort (d'où mon intérêt pour le papier de Caroline Fourest posté précedement).
Autre exemple: Frere Tarik Ramadan, que je n'apprécie pas pour son regard communautariste a pourtant été très "moderne" sur la question du voile dans la tradition coranique. (utilisant la même explication que le professeur Mahmoud Azab dont je prendrai des extraits prochainement). Double langage ou" hyper-pédagogie segmentée"? en attendant de répondre il fait recette dans les médias.
dictature télévisuelle....

Pour en finir avec le sujet imam, il me semle que nous héritons d'un Islam arabo-berbère qui devient très minoritaire dans le monde et a perdu de son aura théologique et culturelle. Les élites spirituelles expatriées en France ou Occident ont du mal à exister dans une religion toujours organisée d'Alger ou de Rabat en direct (au dela du CFCM boycotté par tous). Et nous français "de souche" ne les aidons pas du tout.
Et les mouvements progressistes musulmans aux USA ou en Indonésie font un travail incroyable. Mais pareil. On en parlera jamais en France, car personne ne se sentira concerné ou n'acceptera d'etre bousculé par un regard nouveau (qui aussi ne servira pas les intérêts électoralistes de droite).

Enfin, concernant le voile il me semble que ce problème ne concerne finalement pas les musulmans même en France dans leur immense majorité.
Sinon on verrait des grosses manifs pour le port du niqab ou hijab. ou sinon ils partiraient tous devant tant de péché et d'impossibilité de vivre leur Islam!
On ne vit qu'une fois! ( quelques familles seulement émirgent en Egypte dans des villes-guetto à l americaine entièrement "hallal" si j'ose dire...)

Le voile en société vu par le Cheickh Tantaoui

Quel média a relayé l'info de l'AFP? Pourquoi cette info qui alimenterait de façon si positive un sujet que les xénophobes ou islamistes de toute bord reprennent à leur compte est absente? Occultée?

L'imam d'Al-Azhar ordonne à une lycéenne d'ôter son niqab
LUNDI 05 OCTOBRE 2009
En visite dans un lycée égyptien, le cheikh Mohamed Tantaoui, plus haute autorité de l'islam sunnite, a ordonné à une élève d'ôter son niqab. Il veut en interdire le port dans les lycées qui dépendent de la mosquée d'Al-Azhar.
FP - L'imam de la prestigieuse mosquée cairote d'Al-Azhar a ordonné à une collégienne d'ôter son niqab, se disant déterminé à interdire le port du voile intégral dans les lycées dépendant d'Al-Azhar, a rapporté lundi le quotidien indépendant Al-Masri Al-Yom.
Le cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui effectuait samedi une tournée dans des lycées dépendant d'Al-Azhar, pour s'assurer de l'application des mesures anti-grippe H1N1.
Dans un lycée pour jeunes filles de Madinet Nasr, en banlieue du Caire, le cheikh "a été surpris (...) de voir l'une des collégiennes en niqab alors qu'elle était en cours", selon le journal.
Il s'est alors "emporté" et lui a demandé d'enlever son voile, affirmant: "le niqab n'est qu'une tradition, il n'a pas de lien avec la religion ni de près ni de loin".
L'adolescente a dû ôter le voile cachant son visage, même si l'une des enseignantes présentes a pris sa défense en affirmant que la jeune fille enlevait d'ordinaire son voile au sein de cet établissement non mixte et ne l'avait remis qu'en voyant arriver le cheikh.
L'imam a réagi en demandant à la collégienne de ne plus jamais porter le niqab, affirmant en outre être déterminé à interdire officiellement à toute personne portant le niqab d'entrer dans les lycées dépendant d'Al-Azhar, d'après Al-Masri Al-Yom.
Par ailleurs, toujours selon le journal, le ministre de l'Enseignement supérieur Hani Helal a décidé d'interdire l'accès des cités universitaires aux étudiantes portant le niqab.
Une grande majorité d'Egyptiennes musulmanes portent le hijab, un foulard cachant les cheveux et le cou mais laissant le visage à découvert. Le nombre d'Egyptiennes arborant le niqab est toutefois en augmentation depuis quelques années.
Le niqab, voile intégral complété par une étoffe ne laissant apparaître qu'une fente pour les yeux, s'est répandu dans les pays arabes sous l'influence de l'islam wahhabite en provenance d'Arabie saoudite.

mardi 6 octobre 2009

lundi 5 octobre 2009

Retour de flamme anti-islam, par Caroline Fourest

Tout ce que je crois depuis des années concernant les liens terribles entre les ultra-laïc de gauche et l'extrème droite française. Caroline fourest omettant seulement de citer les liens entre l'extrème droite française et une partie des Juifs de France *.
Cela fait longtemps que je pense que les "ultras", laïcs, nationalistes, catholiques et islamistes pataugent dans le bain de l'islamophobie et même (ou surtout pour certains) de l'Islam, celui qu'on peut considérer de "modéré" ou "progressiste". Ces gens ne veulent pas de cette banalisation, integration ou assimilation dans la culture et l'Histoire française. Il me semble que la meilleure réponse à ce brouhaha, c'est le silence de l'immense majorité des citoyens de confession musulmane.
Les chiens aboient, la caravane passe.


"Sommes-nous condamnés à être pris en tenaille entre les "idiots utiles" de l'intégrisme habile et les tenants d'une vision rance de la Nation ? On pourrait le penser en regardant certains duels télévisés. Pas seulement en France, mais en Europe. La mode consiste à organiser des face-à-face entre islamistes sulfureux et nationalistes nauséabonds. La recette a fait ses preuves : pour gonfler à la fois l'audience et les extrêmes. Avec un peu d'habileté rhétorique, les ambassadeurs d'un islam intolérant parviennent à occuper l'espace médiatique au détriment des musulmans laïques, mieux, à les faire passer pour de "faux" musulmans. Les citoyens se demandent où sont passés les esprits libres de culture musulmane. Les populistes n'ont aucun mal à les convaincre que tous les musulmans sont... des intégristes.
Les émissions à sensation ne sont pas les seules responsables de ce glissement. La tétanie avec laquelle les politiques nuancés ou progressistes abordent ces sujets facilite la fuite vers les extrêmes. Ce n'est pas un hasard si les partis populistes font des percées en Suisse, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Dans ces trois pays, on a trop longtemps toléré l'islam intolérant au nom du multiculturalisme. Le retour de flamme a une couleur illusoire mais rassurante : "le bon vieux temps... monoculturaliste".
Le danger ne vient pas d'une extrême droite caricaturale, mais de partis libéraux et populistes. Ils captent une inquiétude légitime envers l'islamisme, et la transforment en peur de "l'islamisation". Ces dernières années ont connu la percée de trois partis populistes européens ayant fait campagne sur ce thème : le Parti national britannique de Nick Griffin en Grande-Bretagne, le Parti de la liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas et l'UDC de Christophe Blocher en Suisse.
Provisoirement contenue grâce à une alliance entre la gauche et le centre, l'UDC menace d'élargir sa base en allant jusqu'à usurper le drapeau de la laïcité. En juillet 2008, son initiative populaire "contre la construction de minarets" a recueilli plus de 115 000 signatures. Pourtant, il ne s'agit pas de défendre la laïcité, qui respecte les lieux de culte. Fils de pasteur, Christophe Blocher rêve d'assurer la domination visuelle et culturelle du christianisme sur l'islam. Comme au temps où la Réforme opprimait la minorité catholique en lui interdisant de construire des clochers...
La France est-elle à l'abri de pareilles dérives ? Le fait qu'il existe un camp républicain et laïque permettant d'incarner la résistance à l'intégrisme, sans tomber dans le monoculturalisme, est sans doute la meilleure des protections. Mais les digues se fissurent. Sur Internet, les amis de Philippe de Villiers, jadis raillés pour leurs diatribes contre la République laïque, tissent des liens avec des ultra-laïques, tentés de passer de la posture "laïcité contre tous les intégrismes" à celle de la "chrétienté contre l'islam".
Cette tentation porte désormais un nom : riposte laïque. Un réseau Internet, alimenté par un petit nombre de contributeurs (souvent des pseudonymes). Son site considère qu'il n'existe pas de différence entre "islam" et "islamisme". En vertu de quoi les musulmans seraient plus heureux dans un Etat islamique, et la promotion d'un islam de France constitue une "tentative de viol de l'identité". Il ne veut pas seulement interdire le voile intégral dans la rue, mais carrément le voile simple "dans tous les lieux publics".
Son intransigeance envers l'islam n'a d'égal que sa complaisance envers le christianisme, décrit comme porteur "de valeurs qui ont conduit à la sécularisation et à la démocratisation" caractérisant "le modèle occidental". Comme s'il n'avait jamais fallu arracher ces valeurs à l'Eglise... Ces "laïques"-là travaillent désormais en réseau avec des sites nationalistes chrétiens. Leur vision de l'islam rejoint celle des islamistes. Aucun de ses deux extrêmes ne veut d'un islam éclairé et laïque.

*PAR MICHEL GURFINKIEL. Les juifs français sont à la fois plus conservateurs et plus socialistes que la moyenne des Français : ce sont les conclusions d’un sondage Ifop publié le 19 juin 2006 par Le Figaro.
Plutôt que d’un " virage à droite " du judaïsme français, il faudrait parler de retrouvailles. Une large partie de cette communauté (en particulier les milieux pratiquants) adhère aux valeurs conservatrices classiques. Mais elle ne pouvait se reconnaître ni dans le gaullisme de naguère, plus centriste que conservateur, et de surcroît pro-arabe, ni dans un Front national marqué par divers " dérapages ". Or ces hypothèques sont aujourd’hui levées : la droite redevient pro-israélienne ; la gauche manifeste une étrange compréhension envers le " nouvel antisémitisme ", qu’il vienne de l’immigration musulmane ou d’agitateurs tels que Dieudonné.

Le principal bénéficiaire de cette évolution est Nicolas Sarkozy : les juifs de France voient en lui le " libéral musclé " qui a mis fin, en 2002, à une série d’agressions contre les personnes ou les institutions (synagogues, écoles). Villiers viendrait en seconde position : il séduirait ceux qui croient à " front commun " judéo-chrétien contre le djihadisme.

Cet article faisait suite à une emission de télé où Tariq ramadan intervenait (France 2).

Le débat médiocre et très télévisuel dans l'émission pose 2 bonnes questions:
-Le doigt porté sur le Niqab est-il un énième instrument des xénophobes et outil de réccupération politique ou une atteinte à la culture française aux symboles de nos valeurs politiques et ethiques?
- Ramadan est il capable du même universalisme utopique et éclairé à notre égard qu'à son Islam personnel?
Soutiendrait-il par exemple les dé-jeuneurs marocains de cet été (Association MALI)?


ps: Ramadan, islamologue compétent, n'est pas un historien.
Sur le sujet de l'Histoire de l'Islam et des musulmans en France, il vaut mieux se tourner vers Mohammed ARKOUN qui dirige une encyclopédie sur le sujet (Albin Michel)


Fallujah, en Iraq, l’uranium appauvri et le phosphore blanc continuent de tuer les enfants

Voici les cendres fumantes des bons sentiments occidentaux: le cout du "Bien contre le Mal" et l'appport d de la "Civilisation": de l'uranium appauvri et du phosphore blanc.
Les conséquences terrifiantes ,non chiffrées actuellement, apparaissent de plus en plus. Enfants monstres, fausses couches. Gaza et les points bombardés en Palestine subissent le même sort. Les taux de cancers augmentent considérablement sur les zones des bombardements. C'est la double peine des civils. Mort directe, destruction, et mort lente à plus long terme. Pensons nous réellement leur offrir le bien et nous offrir la sécurité?
Qui sera tenu pour responsable ce ces conséquences? Il y aura-t-il une justice?


La chaîne britannique SkyNews a révélé le 1er septembre dernier que le nombre de bébés nés avec des malformations ne cessait d’augmenter de façon alarmante dans la région de Fallujah. Ce phénomène est attribué à l’utilisation d’armes de destruction massive, chimiques et radiologiques, interdites selon les conventions internationales, lors de l’attaque terroriste de grande ampleur par les troupes anglo-américaines en novembre 2004.
L’équipe de Skynews qui avait réalisé il y a quinze mois un reportage à Fallujah montrant un accroissement sans précédent du nombre d’enfants et de fétus morts avec des malformations congénitales monstrueuses a constaté lors d’un nouveau reportage que la situation sanitaire ne cessait d’empirer.

Un pédiatre, le Dr Ahmed Uraibi, a indiqué que le nombre de malformations chez les nouveaux-nés avait encore augmenté l’an dernier. Mais l’infrastructure médicale du pays (qui avait les hôpitaux les plus modernes de la région et des médecins de très haut niveau avant l’embargo décrété en 1990) a été entièrement détruite (1), les moyens médicaux en praticiens et en médicaments, déjà presque inexistants pendant l’embargo qui a duré treize ans, ne permettent plus de soigner les enfants iraquiens. Des milliers de médecins ont été mystérieusement assassinés, et beaucoup d’autres ont quitté le pays pour échapper au sort de leurs collègues. Les équipements des hôpitaux qui ont échappé aux bombardements ciblés sont hors d’usage ou obsolètes, et la reconstruction de l’infrastructure médicale est inexistante.

Au cours de la « Guerre du Golfe » de 1991, huit-cents tonnes d’uranium appauvri (UA), un déchet nucléaire hautement toxique, avaient été utilisées lors des bombardements, provoquant des épidémies de cancers, de mutations génétiques et l’atteinte du génome (2). Depuis mars 2003, ce sont des milliers de tonnes de ce poison chimique et radioactif (3) qui ont été répandues sur l’Irak, principalement sur les villes.

1) « Il y a 30 ans, le standard de l’approvisionnement dans le domaine de la médecine en Irak était comparable aux pays d’un revenu moyen et élevé : 97% de la population dans les villes et 79% à la campagne avaient accès à un système de santé qui fonctionnait » (Des médecins morts en Irak par Dr. Susanne Lippmann-Rieder http://internationalnews.over-blog.com/article-18722265.html).
(2) La fixation de l‘UA sur le placenta provoque hydrocéphalies, absence de tête, de membres ou d’organes, organes à l’extérieur du corps. « Chez les bébés irakiens nés en 2002, l’incidence d’anophtalmie (absence d’yeux) a été 250.000 fois plus grande que l’occurrence moyenne. Les premières paroles d’une femme irakienne qui vient d’accoucher ne sont pas : « c’est une fille ou un garçon ? », mais « mon bébé est-il normal ? ». En outre, les anomalies génétiques s’aggravant d’une génération à l’autre, il faudra plusieurs décennies avant de mesurer l’atteinte du génome ». La guerre nucléaire silencieuse, Sortir du Nucléaire n° 29
(3) « Selon le droit international, ces armes (à l’UA) sont illégales parce qu’elles infligent "des maux superflus et des souffrances inutiles, qu’elles sont non discriminantes, qu’elles causent des atteintes graves et durables à l’environnement et demeurent meurtrières bien après la fin des conflits." Leur utilisation a été condamnée par une résolution des Nations Unies de 1996. De son côté, le Parlement européen a voté en 2001 un moratoire sur leur utilisation. ». (Ibid.)



Iran : carte géopolitique intérieure

Pour comprendre la situation géopolitique de l'Iran à ses frontières, comprendre les enjeux politiques inétrieurs ainsi que les véléhités nucléaires militaires:
Il faudra ajouter à cette carte aussi les cartes des bases militaires US tout autour de l'Iran, ainsi que la carte des rayons d'actions des missiles nucléaires tactiques et stratégiques des puissances nucléaires environnantes ( Russie, USA, Inde, Pakistan, Israel, Chine, France etc...)
Sur le site DIPLOWEB:
Transition démographique achevée, femmes éduquées, jeunesse bouillonnante, population d’internautes exponentielle, premier pays musulman à avoir établi une constitution moderne…mais aussi théocratie des mollahs, répression politique, programme nucléaire : l’Iran, au cœur de l’actualité, demeure un pays plein de paradoxes. Pour les éclairer, La stratégie de l’Iran analyse d’abord le socle géographique, historique et culturel iranien, trop souvent négligé, ce qui permet à l’auteur d’expliquer avec nuance la politique intérieure de l’Iran (qui dirige vraiment le pays ?), son économie et sa société. L’enjeu : mieux saisir les subtilités du régime islamique ainsi que les difficultés socio-économiques auxquelles sont exposés les Iraniens. Cette approche « interne » est suivie d’une mise en perspective géopolitique de l’Iran : positionnement international, relations avec ses voisins et avec les puissances mondiales. Une analyse des accusations dont le régime de Téhéran fait l’objet (programme nucléaire, missiles balistiques, soutien au terrorisme…) conclut ce portrait du « plus ancien Etat du monde ». Agrémenté de cartes explicatives en couleur, l’ouvrage suggère que derrière le discours religieux et idéologique du régime pointe la voix de l’Iran éternel, fier de son histoire, de sa culture et de son indépendance. Une approche nuancée, visant à une meilleure compréhension d’un sujet complexe.

Carte réalisée par Sigrid Conrad extraite de l’ouvrage rédigé par Matthieu Anquez, La Stratégie de l’Iran, entre puissance et mémoire, Perpignan, éditions Tempora, 2008.