samedi 29 septembre 2007

Clémenceau et le destin du peuple français...

Il y a des Peuples qui commencent, il y a des Peuples qui finissent.
La France sera ce que les Français auront mérité.
G. Clémenceau

jeudi 13 septembre 2007

Ramadan Karim!!

Je souhaite un Saint Ramadan à mes proches, amis et leur famille.
Que ce mois d'ascèse, de don de soi, d'effort, et de fête, vous offre Paix, Joie et Miséricorde, au nom de Dieu.
Ci-joint, l'Eglise de France a ecrit en 2006 ce message à l’occasion du Ramadan (j'attend de trouver une lettre officielle pour le Ramadan 2007):


Chers amis musulmans,

Vous venez d’entrer ce dimanche dans le mois du Ramadan, temps de jeûne, de prière et de partage pour les croyants en Dieu sur le chemin de l’Islam.
C’est une joie pour moi, au nom des évêques de France, de m’adresser à vous pour vous dire le désir profond que nous avons de continuer à tisser des liens de fraternité et d’amitié partout où nous vivons, particulièrement là où vivre ensemble n’est pas facile à cause des difficultés qui touchent les jeunes dans leursperspectives d’avenir, de la violence, du refus des autres, différents par leur culture ou leur religion.
Au-delà des jours difficiles que nous venons de vivre, je souhaite vous redire que l’Eglise catholique « regarde avec estime les musulmans qui adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes », selon les mots du Concile Vatican II.
Ensemble, et avec tous les hommes et femmes de bonne volonté qui vivent en France, nous sommes invités, à cause de notre foi en Dieu, à poser des ponts là où des barrières s’élèvent et divisent. Nous désirons continuer les chemins de dialogue engagés depuis des années entre vous et nous, dans notre pays.
Que ce mois de Ramadan, pour vous moment d’ouverture des coeurs et de conversion à Dieu, soit l’occasion pour vous et pour nous, pour les communautés musulmanes et les communautés catholiques, de prendre des
initiatives de rencontre, de dialogue, pour nous connaître et ainsi mieux servir la paix et la justice pour tous.
Que Dieu qui est la source de toute justice, de toute paix et de tout amour fasse grandir les liens de l'amitié et de la fraternité entre nous et que sa bénédiction repose sur vous.
Paris, le 25 septembre 2006


+ Mgr Michel Santier,
évêque de Luçon,
Président du Conseil pour les relations
interreligieuses,
Conférence des évêques de France.

http://www.le-sri.com/index.html
http://www.cef.fr/catho/espacepresse/communiques/2006/20060925mgr_santier.pdf
http://www.cef.fr/catho/espacepresse/communiques/2002/commu20021125ramadan.php

dimanche 9 septembre 2007

Mère Teresa et Soeur Emmanuelle, où la nuit de la foi

à écouter à propos du livre sur Mère Teresa dont nous apprenons qu'elle a vecu 50 ans de "nuit de la foi", un magnifique édito d'Alain Genestar (et oui!) sur RFI.(cliquer sur le titre ci-dessus).

Publié en Mars 2008 dans LACROIX:
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2331666&rubId=1098

EXTRAITS:
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2331672&rubId=786


Soeurs de doute
LE MONDE 05.09.07
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-951484,0.html

(...)
Mère Teresa évoque les profonds tourments mystiques dont elle a souffert pendant la plus grande partie de sa vie. Des doutes, une angoisse, un désespoir liés à un questionnement terrible : "Où est ma foi ? Tout au fond de moi, il n'y a rien d'autre que le vide et l'obscurité. Mon Dieu, que cette souffrance inconnue est douloureuse !"

Puis, Soeur Emmanuelle:
"Des gens de qualité défendaient donc une autre foi ? Mais où était la vérité ? Quels éléments penchaient en faveur du catholicisme ? Je me suis lancée avec frénésie dans l'étude de Mahomet, de Bouddha, du Talmud. Il n'y avait pas plus de preuves de l'existence de Dieu que dans la Bible. Mais mes prières m'ont soudain donné l'impression de résonner dans le vide. Moi qui m'étais consacrée corps et âme au Christ, sûre qu'il était la lumière, je doutais atrocement. Vers qui me tourner ?" Elle a plongé chez les philosophes pour y trouver un sens à la vie. Confucius, Camus, Sartre, les autres... "L'absurdité pour l'absurdité, ça ne valait pas la peine !" Elle a interrogé les grands théologiens. Ce fut rapidement l'impasse. "Je continuais à prier : tu ne m'aides pas, Seigneur ! Aie pitié de moi ! J'étais déchirée entre mon coeur, toujours attaché à la foi, et mon esprit qui en réclamait des preuves."

Ce n'est qu'en étudiant plus tard Pascal qu'elle trouva un certain soulagement. "Dieu n'est pas le dieu des philosophes et des savants, disait-il ! Dieu n'est pas sensible à la raison raisonnante et les preuves de son existence n'existent pas ! Que j'étais donc orgueilleuse de vouloir tout comprendre ! La foi est affaire de coeur, la foi vient des tripes."

Quoi de plus beau en effet que de donner sa vie sans rien attendre en retour, pas même une reconnaissance divine?
Dans ce monde où tout se paie, se monnaie, c'est un magnifique message.

vendredi 7 septembre 2007

Maroc/Legislatives, j'aurai voté Latifa Jbabdi de l'USFP!

Les Socialistes au Maroc (USFP), défendent un programme pour plus de démocratie, de liberté et défendent les droits, notamment, ceux des femmes, ainsi que la laïcité.
Ils pourront etre un rempart face au PJD des islamistes et un atout pour accélérer l'ouverture et le développement culturel,social et économique du Maroc.


http://www.telquel-online.com/166/sujet1.shtml
http://www.bladi.net/14153-latifa-jbabdi.html
http://www.bladi.net/6191-latifa-jbabdi-honoree-a-washington.html
le Journal de gauche au Maroc
http://www.alittihad.press.ma/def.asp?codelangue=6&po=2


Ci-joint, une analyse de la situation sociale et politique du Maroc, qui est à un tornant de son histoire,du journal LETEMPS.CH, paru hier.

(...)Quand M6 est monté sur le trône, plus maigre alors, se présentant comme «le roi des pauvres», il a fait de la chute de Basri le symbole du changement. Une Instance d'équité et de réconciliation a été créée pour permettre à ceux qui avaient été maltraités de se plaindre et de demander des comptes. Les partis politiques, qu'Hassan II tenait dans sa poigne, les créant et les écartant selon son bon vouloir, ont gagné un peu d'autonomie, et ils sont au gouvernement dans une touchante alliance, des ex-communistes donc, à l'Istiqlal, le vieux parti conservateur de l'indépendance. Des réformes ont été esquissées, lancées, parfois mises en œuvre. Le produit intérieur brut est encore insuffisant, mais il est monté l'an passé à 7% grâce à de bonnes pluies, et la croissance démographique se stabilise à un niveau presque européen.

Puis le roi a pris du poids. Le règne des pauvres? C'est un souvenir. Mohammed VI n'a sacrifié aucun de ses palais, les fastes et les voyages de la cour sont ce qu'ils étaient sous le père. L'attachement des Marocains à la dynastie alaouite est cependant assez fort pour que l'image du roi ne souffre pas trop des promesses non tenues. «Un roi a droit à ces richesses, dit Younes Naoumi. On ne les conteste pas à un président, ni au directeur d'une grande entreprise. Alors, à notre commandeur des croyants...» Younes aurait pourtant des raisons d'être amer. Fils de cheminots, il vit toujours à Casablanca dans la rude cité des ouvriers du train. A la fin de ses études, il a eu de la peine à trouver un emploi. Et maintenant, il anime un groupe de volontaires dans son quartier pour inciter les Marocains de son âge à s'inscrire sur les listes électorales et à prendre leur vie en main. M6 ne peut qu'être reconnaissant.

Pourtant, le Maroc gronde et craque. Le bilan que le gouvernement a fait dresser l'an passé d'un demi-siècle d'indépendance n'est pas une lecture rassurante. La pauvreté, l'analphabétisme n'ont pas suffisamment reculé. Le chiffre officiel du chômage fait rire les Marocains eux-mêmes. La corruption mesurée par Transparency International s'aggrave alors que Rabat prétend la combattre. Et dans ce royaume qui dit remonter jusqu'au divin, la contestation, de plus en plus, prend la couleur de l'islam, et dans une exubérance qu'on ne voit nulle part ailleurs.

Sidi Moumen. C'est de là qu'est partie la pire violence. Casablanca compte des dizaines de bidonvilles, et c'est dans une cahute de celui-ci, loin dans le sud-est de la métropole portuaire, que les auteurs des attentats suicides du 16 mai 2003 avaient préparé les cinq raids simultanés qui ont tué quarante-cinq personnes dans la ville.
(...)Dans des conditions nationales très différentes ressurgit pour les Européens, à l'autre extrémité de la Méditerranée, la problématique turque: quel accueil faire aux partis d'inspiration musulmane qui font le choix de l'ouverture. Pour le Maroc, l'exclusion du pouvoir du parti islamiste est un pari sans doute plus dangereux que son intégration: si la porte se ferme, les radicaux avanceront. Ils demanderont violemment que le roi perde du gras, lâche du pouvoir.


http://www.letemps.ch/template/opinions.asp?page=6&contenuPage=&article=214183&quickbar=

jeudi 6 septembre 2007

Les Murs, par Patrick Chamoiseau et Edouard Glissant

Les deux écrivains analysent le recul de civilisation que signifie le ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité et du Codéveloppement. Ils montrent comment, par cette initiative, la France trahit son plus grand message historique, « l'exaltation de la liberté ». Ils appellent « toutes les forces humaines » à protester « par toutes les formes possibles » contre la création du « mur-ministère ».
(...)

Essayons d’approcher cette multiplicité complexe, jamais donnée comme un tout, ni d’un seul coup, que nous appelons identité. Un peuple ou un individu peuvent être attentifs au mouvement de leur identité, mais ne peuvent en décider par avance, au moyen de préceptes et de postulats. On ne saurait gérer un ministère de l’identité. Sinon la vie de la collectivité deviendrait une mécanique, son avenir aseptisé, rendu infertile par des régies fixes, comme dans une expérience de laboratoire. C’est que l’identité est d’abord un être dans le monde, ainsi que disent les philosophes, un risque avant tout, qu’il faut courir, et qu’elle fournit ainsi au rapport avec l’autre et avec ce monde, en même temps qu’elle résulte du rapport. Une telle ambivalence nourrit à la fois la liberté d’entreprendre et, plus avant, l’audace de changer.
(...)
La tentation du mur n’est pas nouvelle. Chaque fois qu’une culture ou qu’une civilisation n’a pas réussi à penser l’autre, à se penser avec l’autre, à penser l’autre en soi, ces raides préservations de pierres, de fer, de barbelés, ou d’idéologies closes, se sont élevées, effondrées, et nous reviennent encore dans de nouvelles stridences.
(...)
La moindre invention, la moindre trouvaille, s’est toujours répandue dans tous les peuples à une vitesse étonnante. De la roue à la culture sédentaire. Le progrès humain ne peut pas se comprendre sans admettre qu’il existe un côté dynamique de l’identité, et qui est celui de la relation. Là où le côté mur de l’identité renferme, le côté relation ouvre tout autant, et si, dès l’origine, ce côté s’est ouvert aux différences comme aux opacités, cela n’a jamais été sur des bases humanistes ni d’après le dispositif d’une morale religieuse laïcisée. C’était simplement une affaire de survie : ceux qui duraient le mieux, qui se reproduisaient le mieux, avaient su pratiquer ce contact avec l’autre : compenser le côté mur par la rencontre du donner recevoir, s’alimenter sans cesse ainsi : à cet échange où l’on se change sans pour autant se perdre ni se dénaturer.
(...)
La multiplicité, voire l’effervescence, des imaginaires repose sur la présence vivifiante et consciente de cela que toutes les cultures, tous les peuples, toutes les langues, ont élaboré en ombres et en merveilles, et qui constitue l’infinie matière des humanités. La vraie diversité ne se trouve aujourd’hui que dans les imaginaires : la façon de se penser, de penser le monde, de se penser dans le monde, d’organiser ses principes d’existence et de choisir son sol natal. La même peau peut habiller des imaginaires différents. Des imaginaires semblables peuvent s’accommoder de peaux, de langues et de dieux différents.
(...)
La folie serait de croire inverser par des diktats le mouvement des immigrations. Dans le mot « immigration » il y a comme un souffle vivifiant. L’idée d’« intégration » est une verticale orgueilleuse qui réclame la désintégration préalable de ce qui vient vers nous, et donc l’appauvrissement de soi. Tout comme l’idée de tolérer les différences qui se dresse sur ses ergots pour évaluer l’entour et qui ne se défait pas de sa prétention altière.
Les murs menacent tout le monde, de l’un et l’autre côté de leur obscurité. C’est la relation à l’autre (à tout l’autre, dans ses présences animales, végétales, environnementales, culturelles et humaines) qui nous indique la partie la plus haute, la plus honorable, la plus enrichissante de nous-mêmes.
Nous demandons que toutes les forces humaines,(...), protestent contre ce mur-ministère qui tente de nous accommoder au pire, de nous habituer à l’insupportable, de nous faire fréquenter, en silence, jusqu’au risque de la complicité, l’inadmissible.
Tout le contraire de la Beauté.
Toutes les initiatives en rapport avec cet appel seront répertoriées sur le site de l’Institut du Tout-Monde.
http://www.tout-monde.com/
http://www.humanite.fr/2007-09-04_Tribune-libre_Les-murs

En conclusion, j'evoque le proverbe Zulu qui se nomme "Ubuntu":" Je ne suis Que parce que nous sommes"...