lundi 14 mai 2007

RESISTANCE CITOYENNE. Où Bayrou cite Aragon.

Le sens du mot résistance ici n'est pas utilisé pour opposer les Hommes dans leurs différences sociales ou politiques. Bien au contraire. Il le fut pour montrer l'exemple d'une force qui rassemble les Français et particulièrement ces trois résistants, cités dans le poème de Louis Aragon, par leurs actions héroïques pour leur pays.
L'unité dans l'altérité. Le don de soi pour les Autres, tous les Autres...

C'est à l'inverse même des valeurs de M. Sarkozy dans ses récupérations mémorielles sélectives (voir article plus bas).

Cependant, dans ce Président qui dit tout et son contraire, il se peut que dans son fort intérieur il ait bien entendu le discours de M Bayrou, à l'écoute des rumeurs de la formation de son gouvernement d'ouverture....Qui vivra verra!


..."C'est ainsi que, pour comprendre, pour reconstruire, il faut réunir. C'est exactement aujourd'hui, comme c'était dans la Résistance. Je n'emploie pas ce mot par hasard. Je pense que le pays est en danger d'épuisement, de révolte, de fracture. Dans la Résistance, je le dis aux sectaires des deux bords qui refusent que l'on puisse tendre la main par-dessus les frontières et qui nous expliquent que cette France là et l'autre France sont inconciliables, on ne refuse pas les mains qui se tendent. Dans la Résistance, si l'on se met à refuser celui qui ne pense pas exactement comme vous, alors, ce n'est plus du sectarisme, c'est de la trahison de l'intérêt national. Le pays est si menacé, si fragile, que je suis du côté de Louis Aragon dans "La Rose et le Réséda" :

"Celui qui croyait au ciel,
Celui qui n'y croyait pas,
Tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats,
C'est la France.
Celui qui croyait au ciel,
Celui qui n'y croyait pas,
Tous les deux adoraient la belle prisonnière des soldats.
Lequel montait à l'échelle et lequel guettait en bas ?
Celui qui croyait au ciel ?
Celui qui n'y croyait pas ?
Qu'importe comment s'appelle cette clarté sur leur pas,
Que l'un fut de la chapelle et l'autre s'y déroba,
celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas.
Tous les deux étaient fidèles des lèvres, du coeur, des bras,
Et tous deux disaient :
Qu'elle vive et qui vivra verra ! "...

Vous savez à qui ce poème est dédié ?
Écoutez bien, il est dédié à quatre jeunes hommes qui sont morts
fusillés.
Ce poème est dédié à Gabriel Péri, député communiste, fusillé en 1941.
Il est dédié à Honoré d'Etienne d'Orves, Action française, nationaliste, fusillé.
Il est dédié à Guy Moquet, jeune lycéen de dix-sept ans, communiste, fusillé.
Et, enfin, il est dédié à notre camarade Gilbert Dru, philosophe, étudiant
philosophe de vingt-quatre ans, chrétien, fusillé le 27 juillet 1944, place Bellecourt, à Lyon."...
http://www.bayrou.fr/evenements/download/bayrou-paris-180407.pdf

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