Interview:
On vous dit converti à l’Islam... mais je devine que vous ne tenez guère à en parler...
Maurice BEJART:
"En effet, dans la mesure où l’Islam prête actuellement à toutes les équivoques politiques ou religieuses. En tout cas assimiler l’Islam à Khomeyni revient à réduire le catholicisme à Philippe II, ce si sectaire roi d’Espagne. C’est d’autant plus absurde que ’Islam est sans doute l’une des religions les plus tolérantes qui soient.
Ibn’ Arabi n’a-t-il pas dit : "Mon coeur est la Mecque, mon coeur est la Thora, mon coeur est la croix"... Il portait toutes les religions en son coeur sans pour autant faire figure de syncrétiste ! Mais à quoi bon parler de tout cela ? Il importe de le vivre."(...)
"Les peuples n'ont jamais que le degré de liberté que leur audace conquiert sur la peur» STENDHAL
mercredi 28 novembre 2007
mercredi 14 novembre 2007
Guy Môquet, Ahmed Zabana et les autres
(...)Guy Môquet, exécuté en 1941, n’a pas vécu les lendemains de la chute du nazisme. Pour autant, serait-il si hasardeux d’avancer qu’il aurait sans doute cheminé de conserve avec Lucie et Raymond Aubrac et les autres résistants qui ont lutté et luttent encore pour la fin de toutes les injustices, y compris quand leur propre pays y a une part ? Non, sans doute. Sans doute aurait-il reconnu comme un frère de combat Ahmed Zabana [1], militant de l’indépendance algérienne, premier résistant à mourir guillotiné en 1956, aux termes d’un simulacre de procès conduit par un tribunal colonial. Il aurait reconnu comme un frère celui qui déclarait, du fond de la sinistre prison Barberousse d’Alger : « Le savoir, c’est la vie la plus noble et l’ignorance, la plus longue mort ». Et comment n’aurait-il pas vu un écho de sa lettre émouvante dans cette dernière missive qu’adressa Ahmed Zabana à ses parents, à la veille de son exécution ?
"Mes chers parents, ma chère mère, Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur quel qu’il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n’a pas de fin, et la mort pour la patrie n’est qu’un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l’être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi.
Enfin, recevez les salutations d’un fils et d’un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu’à Nora, El Houari, Halima, El Habib, Fatma, Kheïra, Salah, Dinya et à toi, mon cher frère Abdelkader ainsi qu’à tous ceux qui partageront votre peine.
Allah est Le Plus Grand et Il est seul à être équitable.
Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur. Hmida (Surnom affectueux d’Ahmed Zabana.) . "
Saluer la mémoire de Guy Môquet est nécessaire, à condition de ne pas l’inscrire dans une histoire exclusivement nationale mais dans celle du combat sans cesse renouvelé de l’humanité tout entière contre l’injustice, dans sa tension vers un avenir de dignité, d’égalité et de fraternité.
Le Quotidien d’ Oran, mardi 30 octobre 2007.
Brahim Senouci.
"Mes chers parents, ma chère mère, Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur quel qu’il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n’a pas de fin, et la mort pour la patrie n’est qu’un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l’être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi.
Enfin, recevez les salutations d’un fils et d’un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu’à Nora, El Houari, Halima, El Habib, Fatma, Kheïra, Salah, Dinya et à toi, mon cher frère Abdelkader ainsi qu’à tous ceux qui partageront votre peine.
Allah est Le Plus Grand et Il est seul à être équitable.
Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur. Hmida (Surnom affectueux d’Ahmed Zabana.) . "
Saluer la mémoire de Guy Môquet est nécessaire, à condition de ne pas l’inscrire dans une histoire exclusivement nationale mais dans celle du combat sans cesse renouvelé de l’humanité tout entière contre l’injustice, dans sa tension vers un avenir de dignité, d’égalité et de fraternité.
Le Quotidien d’ Oran, mardi 30 octobre 2007.
Brahim Senouci.
"L'Orient pour s'orienter", Henri Michaux
Citation eclairante...
Autre suggestion de cet ecrivain français:
« Les choses sont une façade, une croûte. Dieu seul est. Mais dans les livres, il y a quelque chose de divin.
Le monde est mystère, les choses évidentes sont mystère, les pierres et les végétaux. Mais dans les livres peut-être y a-t-il une explication, une clef."
(...)
Autre suggestion de cet ecrivain français:
« Les choses sont une façade, une croûte. Dieu seul est. Mais dans les livres, il y a quelque chose de divin.
Le monde est mystère, les choses évidentes sont mystère, les pierres et les végétaux. Mais dans les livres peut-être y a-t-il une explication, une clef."
(...)
Dwight David Eisenhower où la mise en garde prophétique contre le complexe militaro-industriel
"Ce soir, je vous adresse un message d'adieu.
Je voudrai partager quelques dernières pensées avec vous.
Nous avons du développer une vaste industrie de l'armement permanente.
3,5 millions d'hommes et de femmes travaillent directement pour le secteur de la Défense.
Son influence politique, économique et même morale, se ressent dans chaque ville, chaque Parlement des Etats, chaque bureau du gouvernement. Ce développement est certes nécessaire, mais nous devons aussi comprendre la gravité de ses conséquences.
Dans les services du gouvermenent, nous devons nous méfier d'une influence non justifiée, qu'elle soit voulu ou non par le complexe militaro-industrielle.
Le risque d'un accroissement funeste des abus de pouvoir existe et persistera.
Ne laissons jamais le poids de ce complexe mettre en danger nos libertés ou notre démocratie.
Rien n'est acquis!
Seuls des citoyens vigilants et informés peuvent imposer le bon tissage entr la machine industrielle et militaire de la défense avec nos objectifs pacifistes pour que la sécurité et la liberté prospèrent ensemble."
17 janvier : Allocution de fin de mandat du président. Ce discours resta célèbre en raison de la mise en garde formulée par Eisenhower contre le "complexe militaro-industriel".
Lors de son voyage aux USA, au lieu de citer Charlton Eston (président de la NRA), Sarko devrait citer, selon les valeurs profondes américaines qu'il dit "aimer", Eisenhower.
Mais ses propos va-t-en guerres, sécuritaires ainsi que ses amitiés personnelles sont elles compatibles avec la mise en garde et la sagesse démocratique d'un grand président americain?
N'est pas grand qui veut...
Revenons à un sujet plus important:
-Les guerres en Irak et Afghanistan ont coûté 1.600 milliards de dollars, selon une commission du Congrès
http://fr.news.yahoo.com/ap/20071113/twl-usa-irak-afghanistan-couts-1def439_2.html
D’autres signes d’une guerre américaine contre l’Iran, par Peter Symonds.
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=5669
-La principale base aérienne qu’utilise l’armée américaine pour lancer ses attaques aériennes au Moyen-Orient fait l’objet de préparatifs pour la guerre en Iran a écrit un journal écossais lundi dernier.
Le Herald a cité des responsables militaires anonymes qui lui avaient dit que le Pentagone « met secrètement à niveau des hangars spéciaux pour bombardiers furtifs dans l’île de Diego Garcia, protectorat britannique dans l’océan Indien, en préparation pour des frappes sur les installations nucléaires iraniennes. »
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=5644
Je voudrai partager quelques dernières pensées avec vous.
Nous avons du développer une vaste industrie de l'armement permanente.
3,5 millions d'hommes et de femmes travaillent directement pour le secteur de la Défense.
Son influence politique, économique et même morale, se ressent dans chaque ville, chaque Parlement des Etats, chaque bureau du gouvernement. Ce développement est certes nécessaire, mais nous devons aussi comprendre la gravité de ses conséquences.
Dans les services du gouvermenent, nous devons nous méfier d'une influence non justifiée, qu'elle soit voulu ou non par le complexe militaro-industrielle.
Le risque d'un accroissement funeste des abus de pouvoir existe et persistera.
Ne laissons jamais le poids de ce complexe mettre en danger nos libertés ou notre démocratie.
Rien n'est acquis!
Seuls des citoyens vigilants et informés peuvent imposer le bon tissage entr la machine industrielle et militaire de la défense avec nos objectifs pacifistes pour que la sécurité et la liberté prospèrent ensemble."
17 janvier : Allocution de fin de mandat du président. Ce discours resta célèbre en raison de la mise en garde formulée par Eisenhower contre le "complexe militaro-industriel".
Lors de son voyage aux USA, au lieu de citer Charlton Eston (président de la NRA), Sarko devrait citer, selon les valeurs profondes américaines qu'il dit "aimer", Eisenhower.
Mais ses propos va-t-en guerres, sécuritaires ainsi que ses amitiés personnelles sont elles compatibles avec la mise en garde et la sagesse démocratique d'un grand président americain?
N'est pas grand qui veut...
Revenons à un sujet plus important:
-Les guerres en Irak et Afghanistan ont coûté 1.600 milliards de dollars, selon une commission du Congrès
http://fr.news.yahoo.com/ap/20071113/twl-usa-irak-afghanistan-couts-1def439_2.html
D’autres signes d’une guerre américaine contre l’Iran, par Peter Symonds.
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=5669
-La principale base aérienne qu’utilise l’armée américaine pour lancer ses attaques aériennes au Moyen-Orient fait l’objet de préparatifs pour la guerre en Iran a écrit un journal écossais lundi dernier.
Le Herald a cité des responsables militaires anonymes qui lui avaient dit que le Pentagone « met secrètement à niveau des hangars spéciaux pour bombardiers furtifs dans l’île de Diego Garcia, protectorat britannique dans l’océan Indien, en préparation pour des frappes sur les installations nucléaires iraniennes. »
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=5644
mardi 13 novembre 2007
Christian de Chergé, un testament d'Amour pour ses frères en Islam
Sept lumières dans la nuit de l'Atlas. Sept vies pour Dieu et l'Algérie. Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines de Notre-Dame-de-l'Atlas sont enlevés puis égorgés...Leur mort a bouleversé tout homme Parmi eux le frère Christian de Chergé, prieur de la communauté, 59 ans, moine depuis 1969, en Algérie depuis 1971....
http://www.touslespodcasts.com/annuaire/radio-tv/web-radios/339-episode239994.html
TESTAMENT DE DOM CHRISTIAN DE CHERGÉ:
Quand un A-DIEU s'envisage...
S'il m'arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd'hui -
d'être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant
tous les étrangers vivant en Algérie,
j'aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille,
se souviennent que ma vie était DONNÉE à Dieu et à ce pays.
Qu'ils acceptent que le Maître Unique de toute vie
ne saurait être étranger à ce départ brutal.
Qu'ils prient pour moi :
comment serais-je trouvé digne d'une telle offrande ?
Qu'ils sachent associer cette mort à tant d'autres aussi violentes
laissées dans l'indifférence de l'anonymat.
Ma vie n'a pas plus de prix qu'une autre.
Elle n'en a pas moins non plus.
En tout cas, elle n'a pas l'innocence de l'enfance.
J'ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal
qui semble, hélas, prévaloir dans le monde,
et même de celui-là qui me frapperait aveuglément.
J'aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité
qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu
et celui de mes frères en humanité,
en même temps que de pardonner de tout coeur à qui m'aurait atteint.
Je ne saurais souhaiter une telle mort.
Il me paraît important de le professer.
Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir
que ce peuple que j'aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.
C'est trop cher payé ce qu'on appellera, peut-être, la "grâce du martyre"
que de la devoir à un Algérien, quel qu'il soit,
surtout s'il dit agir en fidélité à ce qu'il croit être l'Islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement.
Je sais aussi les caricatures de l'Islam qu'encourage un certain idéalisme.
Il est trop facile de se donner bonne conscience
en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.
L'Algérie et l'Islam, pour moi, c'est autre chose, c'est un corps et une âme.
Je l'ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j'en ai reçu,
y retrouvant si souvent ce droit fil conducteur de l'Évangile
appris aux genoux de ma mère, ma toute première Église,
précisément en Algérie, et déjà, dans le respect des croyants musulmans.
Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison
à ceux qui m'ont rapidement traité de naïf, ou d'idéaliste :
"qu'Il dise maintenant ce qu'Il en pense !".
Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité.
Voici que je pourrai, s'il plaît à Dieu,
plonger mon regard dans celui du Père
pour contempler avec lui Ses enfants de l'Islam
tels qu'ils les voient, tout illuminés de la gloire du Christ,
fruit de Sa Passion, investis par le Don de l'Esprit
dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion
et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.
Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur,
je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière
pour cette JOIE-là, envers et malgré tout.
Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie,
je vous inclus bien sûr, amis d'hier et d'aujourd'hui,
et vous, ô amis d'ici,
aux côtés de ma mère et de mon père, de mes soeurs et de mes frères et des leurs,
centuple accordé comme il était promis !
Et toi aussi, l'ami de la dernière minute, qui n'aura pas su ce que tu faisais.
Oui, pour toi aussi je le veux ce MERCI, et cet "A-DIEU" en-visagé de toi.
Et qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux,
en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. AMEN !
Insha 'Allah !
Alger, 1er décembre 1993
Tibhirine, 1er janvier 1994
Christian
(soit quelques semaines avant sa mort)
les 7moines de Tibhirrine
http://www.ocso.org/HTM/7atls-fr.htm
Eglise catholique d'Algerie:
http://www.ada.asso.dz/index.htm
http://www.touslespodcasts.com/annuaire/radio-tv/web-radios/339-episode239994.html
TESTAMENT DE DOM CHRISTIAN DE CHERGÉ:
Quand un A-DIEU s'envisage...
S'il m'arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd'hui -
d'être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant
tous les étrangers vivant en Algérie,
j'aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille,
se souviennent que ma vie était DONNÉE à Dieu et à ce pays.
Qu'ils acceptent que le Maître Unique de toute vie
ne saurait être étranger à ce départ brutal.
Qu'ils prient pour moi :
comment serais-je trouvé digne d'une telle offrande ?
Qu'ils sachent associer cette mort à tant d'autres aussi violentes
laissées dans l'indifférence de l'anonymat.
Ma vie n'a pas plus de prix qu'une autre.
Elle n'en a pas moins non plus.
En tout cas, elle n'a pas l'innocence de l'enfance.
J'ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal
qui semble, hélas, prévaloir dans le monde,
et même de celui-là qui me frapperait aveuglément.
J'aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité
qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu
et celui de mes frères en humanité,
en même temps que de pardonner de tout coeur à qui m'aurait atteint.
Je ne saurais souhaiter une telle mort.
Il me paraît important de le professer.
Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir
que ce peuple que j'aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.
C'est trop cher payé ce qu'on appellera, peut-être, la "grâce du martyre"
que de la devoir à un Algérien, quel qu'il soit,
surtout s'il dit agir en fidélité à ce qu'il croit être l'Islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement.
Je sais aussi les caricatures de l'Islam qu'encourage un certain idéalisme.
Il est trop facile de se donner bonne conscience
en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.
L'Algérie et l'Islam, pour moi, c'est autre chose, c'est un corps et une âme.
Je l'ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j'en ai reçu,
y retrouvant si souvent ce droit fil conducteur de l'Évangile
appris aux genoux de ma mère, ma toute première Église,
précisément en Algérie, et déjà, dans le respect des croyants musulmans.
Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison
à ceux qui m'ont rapidement traité de naïf, ou d'idéaliste :
"qu'Il dise maintenant ce qu'Il en pense !".
Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité.
Voici que je pourrai, s'il plaît à Dieu,
plonger mon regard dans celui du Père
pour contempler avec lui Ses enfants de l'Islam
tels qu'ils les voient, tout illuminés de la gloire du Christ,
fruit de Sa Passion, investis par le Don de l'Esprit
dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion
et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.
Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur,
je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière
pour cette JOIE-là, envers et malgré tout.
Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie,
je vous inclus bien sûr, amis d'hier et d'aujourd'hui,
et vous, ô amis d'ici,
aux côtés de ma mère et de mon père, de mes soeurs et de mes frères et des leurs,
centuple accordé comme il était promis !
Et toi aussi, l'ami de la dernière minute, qui n'aura pas su ce que tu faisais.
Oui, pour toi aussi je le veux ce MERCI, et cet "A-DIEU" en-visagé de toi.
Et qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux,
en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. AMEN !
Insha 'Allah !
Alger, 1er décembre 1993
Tibhirine, 1er janvier 1994
Christian
(soit quelques semaines avant sa mort)
les 7moines de Tibhirrine
http://www.ocso.org/HTM/7atls-fr.htm
Eglise catholique d'Algerie:
http://www.ada.asso.dz/index.htm
lundi 12 novembre 2007
Ni d’Orient, ni d’Occident, reflexions sur la pensée de René GUENON
„Tant que les Occidentaux s'imagineront qu'il n'existe qu'un seul type d'humanité, qu'il n'y a qu'une «civilisation» à divers degrés de développement, nulle entente ne sera possible. La vérité, c'est qu'il y a des civilisations multiples, se déployant dans des sens fort différents, et que celle de l'Occident moderne présente des caractères qui en font une exception assez singulière." (p. 8-9)
Approche spirituelle de la relation Orient-Occident.
PARTIE 1:
Pour définir l’opposition de l’Orient et de l’Occident, René Guénon écrivait en 1930 qu’elle était « au fond identique à celle que l’on se plaît souvent à établir entre la contemplation et l’action ». Et de se poser les questions dont leur formulation sous-entendait les réponses : « Sont-ce vraiment là deux contraires ? Ou ne seraient-ce pas plutôt deux complémentaires ? Ou bien n’y aurait-il pas, en réalité, entre l’un et l’autre une relation, non de coordination, mais de subordination ? » . Cet Orient et cet Occident symboliques coïncidaient alors assez bien avec la localisation géographique des sociétés qui étaient porteuses de ces différentes valeurs. Depuis lors, de nombreux événements ont bouleversé les données à l’échelle planétaire, si bien que beaucoup de pays orientaux se sont rapidement « occidentalisés » alors que l’Occident s’ouvrait aux traditions orientales. Sheikh Khaled Bentounès et Faouzi Skali reviennent sur la pertinence de ces notions d’Orient et d’Occident à l’orée du XXIe siècle.
http://www.soufisme.org/site/article.php3?id_article=2
PARTIE 2:
par Faouzi Skali
Pour définir l’opposition de l’Orient et de l’Occident, René Guénon écrivait en 1930 qu’elle était " au fond identique à celle que l’on se plaît souvent à établir entre la contemplation et l’action ". Et de se poser les questions dont leur formulation sous-entendait les réponses : " Sont-ce vraiment là deux contraires ? Ou ne seraient-ce pas plutôt deux complémentaires ? Ou bien n’y aurait-il pas, en réalité, entre l’un et l’autre une relation, non de coordination, mais de subordination ? " . Cet Orient et cet Occident symboliques coïncidaient alors assez bien avec la localisation géographique des sociétés qui étaient porteuses de ces différentes valeurs. Depuis lors, de nombreux événements ont bouleversé les données à l’échelle planétaire, si bien que beaucoup de pays orientaux se sont rapidement " occidentalisés " alors que l’Occident s’ouvrait aux traditions orientales. Sheikh Khaled Bentounès et Faouzi Skali reviennent sur la pertinence de ces notions d’Orient et d’Occident à l’orée du XXIe siècle.
http://www.soufisme.org/site/article.php3?id_article=16
RENE GUENON:
http://elkorg-projects.blogspot.com/2005/02/ren-gunon-orient-et-occident-note-de.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/René_Guénon
http://www.moncelon.com/Guenon1.htm
Approche spirituelle de la relation Orient-Occident.
PARTIE 1:
Pour définir l’opposition de l’Orient et de l’Occident, René Guénon écrivait en 1930 qu’elle était « au fond identique à celle que l’on se plaît souvent à établir entre la contemplation et l’action ». Et de se poser les questions dont leur formulation sous-entendait les réponses : « Sont-ce vraiment là deux contraires ? Ou ne seraient-ce pas plutôt deux complémentaires ? Ou bien n’y aurait-il pas, en réalité, entre l’un et l’autre une relation, non de coordination, mais de subordination ? » . Cet Orient et cet Occident symboliques coïncidaient alors assez bien avec la localisation géographique des sociétés qui étaient porteuses de ces différentes valeurs. Depuis lors, de nombreux événements ont bouleversé les données à l’échelle planétaire, si bien que beaucoup de pays orientaux se sont rapidement « occidentalisés » alors que l’Occident s’ouvrait aux traditions orientales. Sheikh Khaled Bentounès et Faouzi Skali reviennent sur la pertinence de ces notions d’Orient et d’Occident à l’orée du XXIe siècle.
http://www.soufisme.org/site/article.php3?id_article=2
PARTIE 2:
par Faouzi Skali
Pour définir l’opposition de l’Orient et de l’Occident, René Guénon écrivait en 1930 qu’elle était " au fond identique à celle que l’on se plaît souvent à établir entre la contemplation et l’action ". Et de se poser les questions dont leur formulation sous-entendait les réponses : " Sont-ce vraiment là deux contraires ? Ou ne seraient-ce pas plutôt deux complémentaires ? Ou bien n’y aurait-il pas, en réalité, entre l’un et l’autre une relation, non de coordination, mais de subordination ? " . Cet Orient et cet Occident symboliques coïncidaient alors assez bien avec la localisation géographique des sociétés qui étaient porteuses de ces différentes valeurs. Depuis lors, de nombreux événements ont bouleversé les données à l’échelle planétaire, si bien que beaucoup de pays orientaux se sont rapidement " occidentalisés " alors que l’Occident s’ouvrait aux traditions orientales. Sheikh Khaled Bentounès et Faouzi Skali reviennent sur la pertinence de ces notions d’Orient et d’Occident à l’orée du XXIe siècle.
http://www.soufisme.org/site/article.php3?id_article=16
RENE GUENON:
http://elkorg-projects.blogspot.com/2005/02/ren-gunon-orient-et-occident-note-de.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/René_Guénon
http://www.moncelon.com/Guenon1.htm
"Orient-Occident, la fracture imaginaire",Georges Corm
Depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001 à New York, les discours sur le choc à venir des civilisations orientale et occidentale, inspirés des écrits du professeur Samuel P. Huntington, se multiplient. Le débat se focalise également sur l’évolution du rôle et du statut des Etats-Unis dans les relations internationales contemporaines et tend à se polariser de façon schématique autour de deux axes : un axe « pro-américanisme/anti-américanisme », d’une part, un axe « déclin américain/hyperpuissance américaine », d’autre part. Si la pertinence de la polarisation des recherches actuelles autour de ces deux axes est légitime et nécessaire en raison de l’évolution apparente des relations internationales et de son indéniable capacité explicative liée à la lecture binaire qu’elle donne de la réalité, elle pose néanmoins deux problèmes majeurs : d’une part, elle induit implicitement l’acceptation comme postulat préalable de la théorie « huntingtonienne » du choc de civilisations à venir ; d’autre part, elle a tendance, au regard du foisonnement des discours s’inscrivant dans cette polarisation, à devenir globalisante et à laisser peu de place aux écrits qui s’inscrivent en rupture par rapport à cette explication de la réalité contemporaine. Tel est le cas de l’ouvrage de Georges Corm.
Economiste international et ancien ministre des Finances du Liban, Georges Corm est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés au problème de développement et, plus particulièrement, au monde proche-oriental, parmi lesquels il faut retenir Le Proche- Orient éclaté, 1956-1991 (1983), Géopolitique du conflit libanais (1986), L’Europe et l’Orient (1989), Le Proche-Orient éclaté II, 1991-1996 (1997) et La Méditerranée, espace de conflit (2001). Praticien et spécialiste érudit du monde méditerranéen, Georges Corm s’interroge dans cet essai sur les origines historiques, religieuses, philosophiques et politiques de la revivification, depuis le 11 septembre 2001, de ce mythe ancien toujours en construction, de la fracture entre Orient et Occident, fracture selon lui imaginaire.
Le livre de Georges Corm se caractérise par le fait que, comme l’écrit lui-même l’auteur, il n’a pas pour ambition de démonter les mécanismes, les stratégies et les carences qui ont provoqué la réalisation de ces attentats, ni de s’interroger directement sur l’évolution du rôle des Etats-Unis sur la scène mondiale. Pour G. Corm, les attentats terroristes du World Trade Center, plus que par le nombre des victimes et l’ampleur des dégâts provoqués, ont marqué les esprits par la symbolique des images qu’ils ont forgées et des mythes qu’ils ont contribués à renforcer. Ainsi, sur la base de ce constat, le but de l’auteur est de tenter « d’inverser la symbolique négative du 11 septembre qui domine jusqu’ici », symbolique négative dont il convient de « démystifier certains des comportements ou des postures intellectuelles que les événements du 11 septembre ont cristallisés dans les psychologies collectives ».
Les causes de cette fracture imaginaire trouvent leurs origines, selon G. Corm, dans la conjonction de différents discours qui aboutissent à la construction d’une réalité apparente qui se structure sur cette dichotomie Orient/Occident. Cette lecture en termes d’oppositions et de ruptures se nourrit tout d’abord d’une approche intellectuelle occidentale du monde, structurellement binaire et réductrice, fondée sur les oppositions « Est contre Ouest », « Bien contre Mal », « nature contre culture », « sacré contre profane », « individuel contre collectif », « monde primitif contre monde civilisé », « Orient contre Occident ». Le renouveau, au tournant du XXIe siècle, d’une lecture binaire et simplificatrice du monde, que l’on croyait dépassée depuis la disparition de l’URSS, traduit également l’échec de la notion de « Tiers monde », concept qui, forgé durant les années soixante, induisait la complexité du monde en s’opposant à la lecture binaire qui en était faite. De plus, la fracture repose, pour Georges Corm, sur une approche géopolitique du bassin méditerranéen envisagé comme « épicentre de la fracture entre Orient et Occident ». Cependant, la réalité géographique, historique et culturel est plus complexe, car s’il fut et reste un lieu d’opposition, le bassin méditerranéen a été et demeure surtout un creuset, un lien, un pont inter-civilisationnel, au sens saint-simonien du terme, entre Orient et Occident.
G. Corm insiste également sur l’importance fondamentale d’une autre opposition binaire, fondatrice dans l’élaboration intellectuelle de la rupture imaginaire entre Orient et Occident, à savoir le mythe de la division du monde entre Aryens et Sémites. Ce mythe, forgé à l’origine par les linguistes occidentaux, puis porté à son paroxysme, suite à un long processus de recherches et de vulgarisation scientifique, sous la forme de l’idéologie nazie, traduit la volonté de purifier et couper les liens historiques, généalogiques et religieux avec une région et des populations dont une part importante de l’identité occidentale est pourtant originaire.
De même, depuis la chute de l’Empire soviétique et la disparition des idéologies communistes, l’Occident fait fausse route en instrumentalisant, dans son aspect le plus négatif et le plus réducteur, la philosophie des Lumières. L’occidentalisation du monde provoque un attrait souvent proche de la fascination et une répulsion souvent proche de la haine chez les populations non occidentales, notamment chez les populations arabo-musulmanes. Ce processus aboutit à la célébration d’un individualisme lui aussi mythifié, qui ne définit d’ailleurs pas la réalité autant que la prégnance idéologique et médiatique de ce mythe dans nos sociétés pourrait le laisser supposer. Il en résulte le développement d’un narcissisme ethnocentrique, qui induit un sentiment de supériorité paradoxalement et parallèlement lié à la perte, par l’Occident, du sens à donner à l’utilisation de sa puissance qui la confronte au spectre du mythe de sa décadence. Cette évolution se traduit par le renouveau du fait religieux au sens wébérien, qui aboutit à la réincarnation de ces archétypes religieux dans les idéaux laïques. Il s’agit en réalité d’une « laïcité en trompe-l’oeil », qui fait de l’islam « le nouveau paria du monothéisme », en raison de son refus de la laïcité occidentale, alors que cette dernière est pourtant elle-même irriguée de christianisme.
Ce discours paradoxal et quasi paranoïaque de l’Occident sur lui-même lui fait quitter peu à peu les rivages de la Raison et de l’esprit critique, Raison et esprit critique qui ont fait et font sa force véritable. L’Occident semble vouloir, ou devoir, s’imprégner d’irrationalité, ce qui, avec le soutien et le concours des extrémistes musulmans, rend la fracture Orient-Occident de moins en moins imaginaire. Les moyens de combattre et de lutter contre ce processus de construction de la réalité existent pourtant : il s’agit de retourner avec humilité aux sources de la Raison des Lumières et de l’esprit critique, en les adossant à une laïcité véritable et revivifiée. Georges Corm tente ainsi « de calmer les fièvres et les peurs cachées » en luttant contre l’irrationalité par la Raison. Un problème majeur se pose néanmoins : celui de l’instrumentalisation de l’irrationalité potentialisée par la symbolique du 11 septembre, non pas par la Raison des Lumières, mais par la raison d’Etat. Une utilisation rationnelle de l’irrationnel par la raison d’Etat au service de la puissance de ces mêmes Etats. C’est sans doute l’une des mises en garde majeure de l’ouvrage de G. Corm, qui prend tout son sens dans le contexte international actuel et à venir.
contradiction:
http://www.soufisme.org/site/article.php3?id_article=163
Le livre de Georges Corm se caractérise par le fait que, comme l’écrit lui-même l’auteur, il n’a pas pour ambition de démonter les mécanismes, les stratégies et les carences qui ont provoqué la réalisation de ces attentats, ni de s’interroger directement sur l’évolution du rôle des Etats-Unis sur la scène mondiale. Pour G. Corm, les attentats terroristes du World Trade Center, plus que par le nombre des victimes et l’ampleur des dégâts provoqués, ont marqué les esprits par la symbolique des images qu’ils ont forgées et des mythes qu’ils ont contribués à renforcer. Ainsi, sur la base de ce constat, le but de l’auteur est de tenter « d’inverser la symbolique négative du 11 septembre qui domine jusqu’ici », symbolique négative dont il convient de « démystifier certains des comportements ou des postures intellectuelles que les événements du 11 septembre ont cristallisés dans les psychologies collectives ».
Les causes de cette fracture imaginaire trouvent leurs origines, selon G. Corm, dans la conjonction de différents discours qui aboutissent à la construction d’une réalité apparente qui se structure sur cette dichotomie Orient/Occident. Cette lecture en termes d’oppositions et de ruptures se nourrit tout d’abord d’une approche intellectuelle occidentale du monde, structurellement binaire et réductrice, fondée sur les oppositions « Est contre Ouest », « Bien contre Mal », « nature contre culture », « sacré contre profane », « individuel contre collectif », « monde primitif contre monde civilisé », « Orient contre Occident ». Le renouveau, au tournant du XXIe siècle, d’une lecture binaire et simplificatrice du monde, que l’on croyait dépassée depuis la disparition de l’URSS, traduit également l’échec de la notion de « Tiers monde », concept qui, forgé durant les années soixante, induisait la complexité du monde en s’opposant à la lecture binaire qui en était faite. De plus, la fracture repose, pour Georges Corm, sur une approche géopolitique du bassin méditerranéen envisagé comme « épicentre de la fracture entre Orient et Occident ». Cependant, la réalité géographique, historique et culturel est plus complexe, car s’il fut et reste un lieu d’opposition, le bassin méditerranéen a été et demeure surtout un creuset, un lien, un pont inter-civilisationnel, au sens saint-simonien du terme, entre Orient et Occident.
G. Corm insiste également sur l’importance fondamentale d’une autre opposition binaire, fondatrice dans l’élaboration intellectuelle de la rupture imaginaire entre Orient et Occident, à savoir le mythe de la division du monde entre Aryens et Sémites. Ce mythe, forgé à l’origine par les linguistes occidentaux, puis porté à son paroxysme, suite à un long processus de recherches et de vulgarisation scientifique, sous la forme de l’idéologie nazie, traduit la volonté de purifier et couper les liens historiques, généalogiques et religieux avec une région et des populations dont une part importante de l’identité occidentale est pourtant originaire.
De même, depuis la chute de l’Empire soviétique et la disparition des idéologies communistes, l’Occident fait fausse route en instrumentalisant, dans son aspect le plus négatif et le plus réducteur, la philosophie des Lumières. L’occidentalisation du monde provoque un attrait souvent proche de la fascination et une répulsion souvent proche de la haine chez les populations non occidentales, notamment chez les populations arabo-musulmanes. Ce processus aboutit à la célébration d’un individualisme lui aussi mythifié, qui ne définit d’ailleurs pas la réalité autant que la prégnance idéologique et médiatique de ce mythe dans nos sociétés pourrait le laisser supposer. Il en résulte le développement d’un narcissisme ethnocentrique, qui induit un sentiment de supériorité paradoxalement et parallèlement lié à la perte, par l’Occident, du sens à donner à l’utilisation de sa puissance qui la confronte au spectre du mythe de sa décadence. Cette évolution se traduit par le renouveau du fait religieux au sens wébérien, qui aboutit à la réincarnation de ces archétypes religieux dans les idéaux laïques. Il s’agit en réalité d’une « laïcité en trompe-l’oeil », qui fait de l’islam « le nouveau paria du monothéisme », en raison de son refus de la laïcité occidentale, alors que cette dernière est pourtant elle-même irriguée de christianisme.
Ce discours paradoxal et quasi paranoïaque de l’Occident sur lui-même lui fait quitter peu à peu les rivages de la Raison et de l’esprit critique, Raison et esprit critique qui ont fait et font sa force véritable. L’Occident semble vouloir, ou devoir, s’imprégner d’irrationalité, ce qui, avec le soutien et le concours des extrémistes musulmans, rend la fracture Orient-Occident de moins en moins imaginaire. Les moyens de combattre et de lutter contre ce processus de construction de la réalité existent pourtant : il s’agit de retourner avec humilité aux sources de la Raison des Lumières et de l’esprit critique, en les adossant à une laïcité véritable et revivifiée. Georges Corm tente ainsi « de calmer les fièvres et les peurs cachées » en luttant contre l’irrationalité par la Raison. Un problème majeur se pose néanmoins : celui de l’instrumentalisation de l’irrationalité potentialisée par la symbolique du 11 septembre, non pas par la Raison des Lumières, mais par la raison d’Etat. Une utilisation rationnelle de l’irrationnel par la raison d’Etat au service de la puissance de ces mêmes Etats. C’est sans doute l’une des mises en garde majeure de l’ouvrage de G. Corm, qui prend tout son sens dans le contexte international actuel et à venir.
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