Tout ce que je crois depuis des années concernant les liens terribles entre les ultra-laïc de gauche et l'extrème droite française. Caroline fourest omettant seulement de citer les liens entre l'extrème droite française et une partie des Juifs de France *.
Cela fait longtemps que je pense que les "ultras", laïcs, nationalistes, catholiques et islamistes pataugent dans le bain de l'islamophobie et même (ou surtout pour certains) de l'Islam, celui qu'on peut considérer de "modéré" ou "progressiste". Ces gens ne veulent pas de cette banalisation, integration ou assimilation dans la culture et l'Histoire française. Il me semble que la meilleure réponse à ce brouhaha, c'est le silence de l'immense majorité des citoyens de confession musulmane.
Les chiens aboient, la caravane passe.
"Sommes-nous condamnés à être pris en tenaille entre les "idiots utiles" de l'intégrisme habile et les tenants d'une vision rance de la Nation ? On pourrait le penser en regardant certains duels télévisés. Pas seulement en France, mais en Europe. La mode consiste à organiser des face-à-face entre islamistes sulfureux et nationalistes nauséabonds. La recette a fait ses preuves : pour gonfler à la fois l'audience et les extrêmes. Avec un peu d'habileté rhétorique, les ambassadeurs d'un islam intolérant parviennent à occuper l'espace médiatique au détriment des musulmans laïques, mieux, à les faire passer pour de "faux" musulmans. Les citoyens se demandent où sont passés les esprits libres de culture musulmane. Les populistes n'ont aucun mal à les convaincre que tous les musulmans sont... des intégristes.
Les émissions à sensation ne sont pas les seules responsables de ce glissement. La tétanie avec laquelle les politiques nuancés ou progressistes abordent ces sujets facilite la fuite vers les extrêmes. Ce n'est pas un hasard si les partis populistes font des percées en Suisse, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Dans ces trois pays, on a trop longtemps toléré l'islam intolérant au nom du multiculturalisme. Le retour de flamme a une couleur illusoire mais rassurante : "le bon vieux temps... monoculturaliste".
Le danger ne vient pas d'une extrême droite caricaturale, mais de partis libéraux et populistes. Ils captent une inquiétude légitime envers l'islamisme, et la transforment en peur de "l'islamisation". Ces dernières années ont connu la percée de trois partis populistes européens ayant fait campagne sur ce thème : le Parti national britannique de Nick Griffin en Grande-Bretagne, le Parti de la liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas et l'UDC de Christophe Blocher en Suisse.
Provisoirement contenue grâce à une alliance entre la gauche et le centre, l'UDC menace d'élargir sa base en allant jusqu'à usurper le drapeau de la laïcité. En juillet 2008, son initiative populaire "contre la construction de minarets" a recueilli plus de 115 000 signatures. Pourtant, il ne s'agit pas de défendre la laïcité, qui respecte les lieux de culte. Fils de pasteur, Christophe Blocher rêve d'assurer la domination visuelle et culturelle du christianisme sur l'islam. Comme au temps où la Réforme opprimait la minorité catholique en lui interdisant de construire des clochers...
La France est-elle à l'abri de pareilles dérives ? Le fait qu'il existe un camp républicain et laïque permettant d'incarner la résistance à l'intégrisme, sans tomber dans le monoculturalisme, est sans doute la meilleure des protections. Mais les digues se fissurent. Sur Internet, les amis de Philippe de Villiers, jadis raillés pour leurs diatribes contre la République laïque, tissent des liens avec des ultra-laïques, tentés de passer de la posture "laïcité contre tous les intégrismes" à celle de la "chrétienté contre l'islam".
Cette tentation porte désormais un nom : riposte laïque. Un réseau Internet, alimenté par un petit nombre de contributeurs (souvent des pseudonymes). Son site considère qu'il n'existe pas de différence entre "islam" et "islamisme". En vertu de quoi les musulmans seraient plus heureux dans un Etat islamique, et la promotion d'un islam de France constitue une "tentative de viol de l'identité". Il ne veut pas seulement interdire le voile intégral dans la rue, mais carrément le voile simple "dans tous les lieux publics".
Son intransigeance envers l'islam n'a d'égal que sa complaisance envers le christianisme, décrit comme porteur "de valeurs qui ont conduit à la sécularisation et à la démocratisation" caractérisant "le modèle occidental". Comme s'il n'avait jamais fallu arracher ces valeurs à l'Eglise... Ces "laïques"-là travaillent désormais en réseau avec des sites nationalistes chrétiens. Leur vision de l'islam rejoint celle des islamistes. Aucun de ses deux extrêmes ne veut d'un islam éclairé et laïque.
*PAR MICHEL GURFINKIEL. Les juifs français sont à la fois plus conservateurs et plus socialistes que la moyenne des Français : ce sont les conclusions d’un sondage Ifop publié le 19 juin 2006 par Le Figaro.
Plutôt que d’un " virage à droite " du judaïsme français, il faudrait parler de retrouvailles. Une large partie de cette communauté (en particulier les milieux pratiquants) adhère aux valeurs conservatrices classiques. Mais elle ne pouvait se reconnaître ni dans le gaullisme de naguère, plus centriste que conservateur, et de surcroît pro-arabe, ni dans un Front national marqué par divers " dérapages ". Or ces hypothèques sont aujourd’hui levées : la droite redevient pro-israélienne ; la gauche manifeste une étrange compréhension envers le " nouvel antisémitisme ", qu’il vienne de l’immigration musulmane ou d’agitateurs tels que Dieudonné.
Le principal bénéficiaire de cette évolution est Nicolas Sarkozy : les juifs de France voient en lui le " libéral musclé " qui a mis fin, en 2002, à une série d’agressions contre les personnes ou les institutions (synagogues, écoles). Villiers viendrait en seconde position : il séduirait ceux qui croient à " front commun " judéo-chrétien contre le djihadisme.
Cet article faisait suite à une emission de télé où Tariq ramadan intervenait (France 2).
Le débat médiocre et très télévisuel dans l'émission pose 2 bonnes questions:
-Le doigt porté sur le Niqab est-il un énième instrument des xénophobes et outil de réccupération politique ou une atteinte à la culture française aux symboles de nos valeurs politiques et ethiques?
- Ramadan est il capable du même universalisme utopique et éclairé à notre égard qu'à son Islam personnel?
Soutiendrait-il par exemple les dé-jeuneurs marocains de cet été (Association MALI)?
ps: Ramadan, islamologue compétent, n'est pas un historien.
Sur le sujet de l'Histoire de l'Islam et des musulmans en France, il vaut mieux se tourner vers Mohammed ARKOUN qui dirige une encyclopédie sur le sujet (Albin Michel)
Cela fait longtemps que je pense que les "ultras", laïcs, nationalistes, catholiques et islamistes pataugent dans le bain de l'islamophobie et même (ou surtout pour certains) de l'Islam, celui qu'on peut considérer de "modéré" ou "progressiste". Ces gens ne veulent pas de cette banalisation, integration ou assimilation dans la culture et l'Histoire française. Il me semble que la meilleure réponse à ce brouhaha, c'est le silence de l'immense majorité des citoyens de confession musulmane.
Les chiens aboient, la caravane passe.
"Sommes-nous condamnés à être pris en tenaille entre les "idiots utiles" de l'intégrisme habile et les tenants d'une vision rance de la Nation ? On pourrait le penser en regardant certains duels télévisés. Pas seulement en France, mais en Europe. La mode consiste à organiser des face-à-face entre islamistes sulfureux et nationalistes nauséabonds. La recette a fait ses preuves : pour gonfler à la fois l'audience et les extrêmes. Avec un peu d'habileté rhétorique, les ambassadeurs d'un islam intolérant parviennent à occuper l'espace médiatique au détriment des musulmans laïques, mieux, à les faire passer pour de "faux" musulmans. Les citoyens se demandent où sont passés les esprits libres de culture musulmane. Les populistes n'ont aucun mal à les convaincre que tous les musulmans sont... des intégristes.
Les émissions à sensation ne sont pas les seules responsables de ce glissement. La tétanie avec laquelle les politiques nuancés ou progressistes abordent ces sujets facilite la fuite vers les extrêmes. Ce n'est pas un hasard si les partis populistes font des percées en Suisse, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Dans ces trois pays, on a trop longtemps toléré l'islam intolérant au nom du multiculturalisme. Le retour de flamme a une couleur illusoire mais rassurante : "le bon vieux temps... monoculturaliste".
Le danger ne vient pas d'une extrême droite caricaturale, mais de partis libéraux et populistes. Ils captent une inquiétude légitime envers l'islamisme, et la transforment en peur de "l'islamisation". Ces dernières années ont connu la percée de trois partis populistes européens ayant fait campagne sur ce thème : le Parti national britannique de Nick Griffin en Grande-Bretagne, le Parti de la liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas et l'UDC de Christophe Blocher en Suisse.
Provisoirement contenue grâce à une alliance entre la gauche et le centre, l'UDC menace d'élargir sa base en allant jusqu'à usurper le drapeau de la laïcité. En juillet 2008, son initiative populaire "contre la construction de minarets" a recueilli plus de 115 000 signatures. Pourtant, il ne s'agit pas de défendre la laïcité, qui respecte les lieux de culte. Fils de pasteur, Christophe Blocher rêve d'assurer la domination visuelle et culturelle du christianisme sur l'islam. Comme au temps où la Réforme opprimait la minorité catholique en lui interdisant de construire des clochers...
La France est-elle à l'abri de pareilles dérives ? Le fait qu'il existe un camp républicain et laïque permettant d'incarner la résistance à l'intégrisme, sans tomber dans le monoculturalisme, est sans doute la meilleure des protections. Mais les digues se fissurent. Sur Internet, les amis de Philippe de Villiers, jadis raillés pour leurs diatribes contre la République laïque, tissent des liens avec des ultra-laïques, tentés de passer de la posture "laïcité contre tous les intégrismes" à celle de la "chrétienté contre l'islam".
Cette tentation porte désormais un nom : riposte laïque. Un réseau Internet, alimenté par un petit nombre de contributeurs (souvent des pseudonymes). Son site considère qu'il n'existe pas de différence entre "islam" et "islamisme". En vertu de quoi les musulmans seraient plus heureux dans un Etat islamique, et la promotion d'un islam de France constitue une "tentative de viol de l'identité". Il ne veut pas seulement interdire le voile intégral dans la rue, mais carrément le voile simple "dans tous les lieux publics".
Son intransigeance envers l'islam n'a d'égal que sa complaisance envers le christianisme, décrit comme porteur "de valeurs qui ont conduit à la sécularisation et à la démocratisation" caractérisant "le modèle occidental". Comme s'il n'avait jamais fallu arracher ces valeurs à l'Eglise... Ces "laïques"-là travaillent désormais en réseau avec des sites nationalistes chrétiens. Leur vision de l'islam rejoint celle des islamistes. Aucun de ses deux extrêmes ne veut d'un islam éclairé et laïque.
*PAR MICHEL GURFINKIEL. Les juifs français sont à la fois plus conservateurs et plus socialistes que la moyenne des Français : ce sont les conclusions d’un sondage Ifop publié le 19 juin 2006 par Le Figaro.
Plutôt que d’un " virage à droite " du judaïsme français, il faudrait parler de retrouvailles. Une large partie de cette communauté (en particulier les milieux pratiquants) adhère aux valeurs conservatrices classiques. Mais elle ne pouvait se reconnaître ni dans le gaullisme de naguère, plus centriste que conservateur, et de surcroît pro-arabe, ni dans un Front national marqué par divers " dérapages ". Or ces hypothèques sont aujourd’hui levées : la droite redevient pro-israélienne ; la gauche manifeste une étrange compréhension envers le " nouvel antisémitisme ", qu’il vienne de l’immigration musulmane ou d’agitateurs tels que Dieudonné.
Le principal bénéficiaire de cette évolution est Nicolas Sarkozy : les juifs de France voient en lui le " libéral musclé " qui a mis fin, en 2002, à une série d’agressions contre les personnes ou les institutions (synagogues, écoles). Villiers viendrait en seconde position : il séduirait ceux qui croient à " front commun " judéo-chrétien contre le djihadisme.
Cet article faisait suite à une emission de télé où Tariq ramadan intervenait (France 2).
Le débat médiocre et très télévisuel dans l'émission pose 2 bonnes questions:
-Le doigt porté sur le Niqab est-il un énième instrument des xénophobes et outil de réccupération politique ou une atteinte à la culture française aux symboles de nos valeurs politiques et ethiques?
- Ramadan est il capable du même universalisme utopique et éclairé à notre égard qu'à son Islam personnel?
Soutiendrait-il par exemple les dé-jeuneurs marocains de cet été (Association MALI)?
ps: Ramadan, islamologue compétent, n'est pas un historien.
Sur le sujet de l'Histoire de l'Islam et des musulmans en France, il vaut mieux se tourner vers Mohammed ARKOUN qui dirige une encyclopédie sur le sujet (Albin Michel)
bande d'ignorants analphabets les musulmans ne pourront jamais etre laiques leur mahomet le leur interdit
RépondreSupprimerEncore un con qui croit que l'islam est une religion de paix! quel taré!ne sait-il pas que les mahométants égorgent des chrétiens dans de nombreux pays(Somalie .....)
RépondreSupprimerpost anomyme: quel manque de courage. quand on tient à des valeurs, on est droit debout, visage découvert.
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