Georges Bush est devenu président et on assiste en janvier 2002 au discours sur l'axe du mal qui désigne nommément l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord comme le mal absolu et dont les régimes devaient être abattus. Comment ont réagi les Iraniens ?
La société iranienne était dans une profonde mutation. Les restrictions sociales et celles aux libertés individuelles dans ce pays où 50% de la population a moins de 25 ans étaient mal acceptées. Les Iraniens sont extrêmement bien formés, en contact avec le monde extérieur. Ils aspirent à des changements de régime de l'intérieur mais certainement pas imposés par les Etats-Unis qui, avec George Bush, apparaissaient comme les ennemis du monde musulman.Le discours américain a eu pour effet de renforcer le camp des durs en Iran et de rapprocher les différentes composantes politiques au gouvernement quels que soient les reproches que l'on pouvait lui faire. Les menaces extérieures ont eu pour effet de ressouder les Iraniens. La guerre contre l'Irak avaient déjà agi dans ce sens sur la société iranienne et personne, dans ces cas de figure, ne voulait apparaître comme complice des Américains Dans la dernière guerre de l'Irak, c'est l'Iran et le camp des durs, les partisans d'un durcissement, qui ont gagné en pariant sur la menace extérieure. C'est ainsi que l'Iran s'est radicalisé mais les Iraniens ont tenté un rapprochement avec l'Occident en proposant des négociations globales aux Etats-Unis. Ces derniers ont refusé en disant que si les Iraniens voulaient négocier c'est parce qu'ils étaient en position de faiblesse. La question qui se posait en fait était de savoir quel pays, la Syrie ou l'Iran, qui allait être attaqué après l'Irak. Quand la situation en Irak s'est dégradée, la position des Américains a été de demander à l'Iran de négocier soit sur le dossier irakien, soit sur le dossier nucléaire mais pas de façon globale. On demandait en fait aux Iraniens, qui ne sont pas néophytes, de négocier sur leurs deux atouts et de ne pas négocier globalement notamment sur les restrictions commerciales, le rétablissement des relations diplomatiques et l'arrêt des menaces.
Une dernière question sur le désastre du Moyen-Orient ?
Dans la plus grande indifférence générale. On parle toujours du droit à la sécurité d'Israël, certes, mais il y a aussi le droit à la sécurité des Palestiniens qui vivent dans une immense prison à ciel ouvert. Même si l'on déplore le tir des roquettes dans la ville d'Eron ou les actes desdits terroristes, quand on compare le nombre des morts, il est nettement plus important du côté palestinien. Nous sommes dans une situation, après la rencontre d'Annapolis, où il y a une absence de volonté israélienne d'avancer, un soutien américain qui ne s'est jamais démenti et le même silence des pays européens et des pays arabes.
La société iranienne était dans une profonde mutation. Les restrictions sociales et celles aux libertés individuelles dans ce pays où 50% de la population a moins de 25 ans étaient mal acceptées. Les Iraniens sont extrêmement bien formés, en contact avec le monde extérieur. Ils aspirent à des changements de régime de l'intérieur mais certainement pas imposés par les Etats-Unis qui, avec George Bush, apparaissaient comme les ennemis du monde musulman.Le discours américain a eu pour effet de renforcer le camp des durs en Iran et de rapprocher les différentes composantes politiques au gouvernement quels que soient les reproches que l'on pouvait lui faire. Les menaces extérieures ont eu pour effet de ressouder les Iraniens. La guerre contre l'Irak avaient déjà agi dans ce sens sur la société iranienne et personne, dans ces cas de figure, ne voulait apparaître comme complice des Américains Dans la dernière guerre de l'Irak, c'est l'Iran et le camp des durs, les partisans d'un durcissement, qui ont gagné en pariant sur la menace extérieure. C'est ainsi que l'Iran s'est radicalisé mais les Iraniens ont tenté un rapprochement avec l'Occident en proposant des négociations globales aux Etats-Unis. Ces derniers ont refusé en disant que si les Iraniens voulaient négocier c'est parce qu'ils étaient en position de faiblesse. La question qui se posait en fait était de savoir quel pays, la Syrie ou l'Iran, qui allait être attaqué après l'Irak. Quand la situation en Irak s'est dégradée, la position des Américains a été de demander à l'Iran de négocier soit sur le dossier irakien, soit sur le dossier nucléaire mais pas de façon globale. On demandait en fait aux Iraniens, qui ne sont pas néophytes, de négocier sur leurs deux atouts et de ne pas négocier globalement notamment sur les restrictions commerciales, le rétablissement des relations diplomatiques et l'arrêt des menaces.
Une dernière question sur le désastre du Moyen-Orient ?
Dans la plus grande indifférence générale. On parle toujours du droit à la sécurité d'Israël, certes, mais il y a aussi le droit à la sécurité des Palestiniens qui vivent dans une immense prison à ciel ouvert. Même si l'on déplore le tir des roquettes dans la ville d'Eron ou les actes desdits terroristes, quand on compare le nombre des morts, il est nettement plus important du côté palestinien. Nous sommes dans une situation, après la rencontre d'Annapolis, où il y a une absence de volonté israélienne d'avancer, un soutien américain qui ne s'est jamais démenti et le même silence des pays européens et des pays arabes.
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