vendredi 22 mars 2013

Bella Ciao, le chant des Partisans italiens

Bella Ciao est une chanson italienne. D'origine protestante piémontaise, traditionnelle et populaire elle connut une multitude de versions à travers les époques, souvent de tons protestataires. Elle fut chantée par les "mondine", des femmes travaillant dans les rizières de la plaine du Pô, puis devint le chant des partisans italiens.
Alla mattina appena alzata
O bella ciao bella ciao bella ciao, ciao,ciao
Alla mattina appena alzata
In risaia mi tocca andar

E fra gli insetti e le zanzare
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
E fra gli insetti e le zanzare
Un dur lavoro mi tocca far

Il capo in piedi col suo bastone
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Il capo in piedi col suo bastone
E noi curve a lavorar

O mamma mia o che tormento
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
O mamma mia o che tormento
Io t'invoco ogni doman

Ma verrà un giorno che tutte quante
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Ma verrà un giorno che tutte quante
Lavoreremo in libertà.
Traduction:
Le matin, à peine levée
O bella ciao bella ciao bella ciao, ciao,ciao
Le matin, à peine levée
À la rizière je dois aller

Et entre les insectes et les moustiques
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Et entre les insectes et les moustiques
Un dur labeur je dois faire

Et le chef debout avec son bâton
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Et le chef debout avec son bâton
Et nous courbées à travailler
O Bonne mère quel tourment

O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
O Bonne mère quel tourment
Je t'invoque chaque jour

Mais tu verras qu'un jour toutes autant que nous sommes
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Mais il viendra un jour où toutes autant que nous sommes
Nous travaillerons en liberté.

              Hommage, pour la journée de la Femme, aux femmes du monde, toutes les petites mains invisibles, dos courbés, cassés à nettoyer, nourrir éduquer, aimer....

Ce qui est intéressant dans ce texte c 'est son origine, son histoire, au delà des récupérations politiques. Le cri originel de ces gens dignes qui ne doit pas être galvaudé parce qu'il a été instrumentalisé.
Ce qui frappe aussi, c'est la force des images, des rythmes, la force des mots, du verbe, de la poésie. C est pour cela qu'un poète fait parfois plus peur à un dictateur que n'importe quel autre opposant. Que son idée, dépasse les individus et peut amener à renverser les tyrans.

Une idée est plus forte que quelques hommes, qu'un peuple!
Voyez par exemple Soljenitsyne:

"Quelqu’un que vous avez privé de tout n’est plus en votre pouvoir. Il est de nouveau entièrement libre"

"Nul part, Aucun régime n'a jamais aimé ses grands écrivains, seulement les petits"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire