Oui. Et du même, connaissez vous La défaite de la pensée ? Une érudite profonde et brillante réflexion en contrepoint à vos goûts pour la glorification de l'altérité et le relativisme culturel ? D.Br.
Il est en effet en totale opposition avec mes valeurs. Notamment par rapport à ses indignations sélectives. Je reste magnanime (mot hébreu), en publiant cette magnifique citation.
Qu'est ce le relativisme culturel? De quel relativisme culturel parlez vous ici?
A partir d'une saine dénonciation de l'ethnocentrisme qui consiste à juger des cultures étrangères par rapport à la sienne, à opposer les civilisés (nous) et les primitifs, les barbares (les autres), qui entend hiérarchiser les cultures (des peuples, des classes sociales), le relativisme aboutit à poser que toutes les civilisations sont respectables et se valent, quel que soit leur contenu, puisque personne ne peut prétendre détenir des valeurs universelles supérieures pour les juger. Poussé au terme de sa logique, le relativisme interdirait de placer Bach au dessus de la valse musette et, plus gênant, de condamner la polygamie, l'excision des filles, l'infériorisation de la femme, etc. que prônent et légitiment certaines cultures. Dans son bouquin, Finkielkraut, dénonçait notamment cet aboutissement et défendait l'universalité de certaines valeurs, au-delà des peuples et des époques qui les portent. Ah non, svp, ne me soupçonner de quelque détour pour stigmatiser l'Islam. Question mépris des femmes, le christianisme l'égalait bien il n'y a pas si longtemps. Et aujourd'hui encore en Egypte, les coptes pratiquent l'excision. Pour le reste, j'ignore la production de Finkielkraut. Son indulgence à l'égard du colonialisme sioniste me suffit. D.Br.
Cher Denis, Je n'ai aucun soupçon, je suis et lis bien toutes vos contributions, depuis les premières! Continuez, vous m'enrichissez!
Pour AF, nous sommes d'accord, pour les Coptes et le non monopole de la violence aussi!
Je vous suis pour votre définition:" le relativisme aboutit à poser que toutes les civilisations sont respectables et se valent, quel que soit leur contenu, puisque personne ne peut prétendre détenir des valeurs universelles supérieures pour les juger. " Vous trouvez que mes réflexions tendent vers un relativisme extrême?
J'avais bien saisi la réflexion d'A F, et le raisonnement poussé à l'extrème amène à une héérarchie, échelle, inquiétante qu'on a vu dans l'Histoire.
Je vous ai posé la question sur les définitions des mots, car je ne maitrise pas forcément toutes les définitions, puis celle , subjectives de tout un chacun: Tradition, culture, art...
La cuisine, est elle tradition, culture art? peut on faire une hiérarchie objective du bon goût des uns et des autres?
Je prend l'exemple du fruit, le durian, aussi luxueux et savoureux pour un thaïlandais qu'écoeurant pour un occidental. Il faut dépasser ses concepts culinaires, puis arriver à accepter le goût de l'autre, aussi différent soit il du notre. Qu'il mérite autant de respect que nos propres goûts. Qu'il faut envisager autrui selon ses concepts et non les nôtres pour connaître, comprendre qui il est. Un regard à la Claude Lévi-Strauss, si j'en ai bien saisi la démarche scientifique et philosophique.
Finkielchou, avec l’armure de diplômes qui est la sienne, son agrégation de lettres, son opulente bibliographie , ressemble à Véronique Genest des qu'il se tortille devantla caméra AF qui parle d'amour ... Irrecevable ! Dire qu’il est cofondateur d’un institut d’études lévinassiennes, le pauvre Emmanuel doit se retourner dans sa tombe, lui qui fondait toute sa philosophie sur l’ouverture à l’Autre crotte de fil!
Levy Strauss avait donné sa caution et son retentissement au relativisme culturel. Au sortir de la 2° guerre, au soir du colonialisme civilisateur, c'était utile et libérateur. Maintenant ça tourne à l'école d'obscurantisme. Nous sommes d'accord au départ, il ne faut pas juger des cuisines selon son goût et ses routines. C'est pour cela qu'on oblige les enfants à goûter de tout (notez au passage que le respect d'autrui et la construction de sa liberté de choix passe parfois par la contrainte). C'est entendu. Pour autant, tous les plats ne se valent pas. Vous avez adopté la pizza napolitaine et les rouleaux de printemps, pas le bol de riz gluant du paysan laotien. Vous classez. De même, des morales, des arts et des civilisations. Il ne faut pas les juger selon la sienne, c'est entendu. Pour autant, elles non plus ne se valent pas toutes. Les respecter, c'est chercher à les comprendre, pas les admirer sans distinction au nom de l'Altérité … ni les défendre et les louer d'autant plus qu'elles ont été opprimées. Je respecte la valse-musette et même (en souffrant) le rap, je ne les place pas au niveau de JS Bach. Le beur de banlieue fan de rap (ou tel ado de vos neveux ?) s'indignera de mon classement qu'il prendra pour du mépris (hypothèse favorable) ou haussera les épaules avec commisération pour l'attardé que je demeure (hypothèse probable). Il trouvera des cautions illustres, dans les revues pour bobos, dans l'ex "grand ministre" de la culture Jack Lang, qui habillant en relativisme culturel sa petite démagogie, répétait peu ou prou à l'envie que toutes les expressions constituent des arts. Lang n'a pas convaincu les Chinois, les Japonais. Eux, hiérarchisent. Ils ont choisi notre musique classique occidentale, ils l'apprennent et sont en passe de coloniser à Paris notre Conservatoire national de musique. A ma connaissance ils n'ont pas choisi la musique arabe. Contrairement à Mozart, la grande Oum Kalsoum n'a jamais dépassé le public arabe et sa civilisation de départ. Certes le barrage de la langue nous empêche de saisir et de vibrer aux nuances infinies de son phrasé. Mais, outre une ligne mélodique souvent répétitive, le seul accompagnement orchestral (qui mêle tradition proche-orientale et modernité hollywoodienne) suffit à la plomber et la classer : séduisant, parfois émouvant, pas davantage. Voilà pour la musique. Il faudrait reprendre l'analyse avec les autres arts, les morales, le droit. Conclusion provisoire : respectables, les contenus culturels des civilisations ne se valent pas tous. Les classer, les juger, y chercher sens, c'est risquer l'injustice et l'ethnocentrisme, certes. Mais refuser de juger au nom de l'Altérité et de l'Egalité, c'est non seulement absoudre des valeurs criminelles telles que l'excision, c'est aussi commettre une autre injustice, terrible, celle de refuser par avance de reconnaître, encourager et soutenir le meilleur et parfois le génie. Rencontre des civilisations, oui Florent, mais sous bénéfice d'inventaire. D.Br.
Oui. Et du même, connaissez vous La défaite de la pensée ? Une érudite profonde et brillante réflexion en contrepoint à vos goûts pour la glorification de l'altérité et le relativisme culturel ?
RépondreSupprimerD.Br.
Il est en effet en totale opposition avec mes valeurs.
RépondreSupprimerNotamment par rapport à ses indignations sélectives.
Je reste magnanime (mot hébreu), en publiant cette magnifique citation.
Qu'est ce le relativisme culturel?
De quel relativisme culturel parlez vous ici?
A partir d'une saine dénonciation de l'ethnocentrisme qui consiste à juger des cultures étrangères par rapport à la sienne, à opposer les civilisés (nous) et les primitifs, les barbares (les autres), qui entend hiérarchiser les cultures (des peuples, des classes sociales), le relativisme aboutit à poser que toutes les civilisations sont respectables et se valent, quel que soit leur contenu, puisque personne ne peut prétendre détenir des valeurs universelles supérieures pour les juger.
RépondreSupprimerPoussé au terme de sa logique, le relativisme interdirait de placer Bach au dessus de la valse musette et, plus gênant, de condamner la polygamie, l'excision des filles, l'infériorisation de la femme, etc. que prônent et légitiment certaines cultures. Dans son bouquin, Finkielkraut, dénonçait notamment cet aboutissement et défendait l'universalité de certaines valeurs, au-delà des peuples et des époques qui les portent.
Ah non, svp, ne me soupçonner de quelque détour pour stigmatiser l'Islam. Question mépris des femmes, le christianisme l'égalait bien il n'y a pas si longtemps. Et aujourd'hui encore en Egypte, les coptes pratiquent l'excision.
Pour le reste, j'ignore la production de Finkielkraut. Son indulgence à l'égard du colonialisme sioniste me suffit.
D.Br.
Cher Denis,
RépondreSupprimerJe n'ai aucun soupçon, je suis et lis bien toutes vos contributions, depuis les premières! Continuez, vous m'enrichissez!
Pour AF, nous sommes d'accord, pour les Coptes et le non monopole de la violence aussi!
Je vous suis pour votre définition:" le relativisme aboutit à poser que toutes les civilisations sont respectables et se valent, quel que soit leur contenu, puisque personne ne peut prétendre détenir des valeurs universelles supérieures pour les juger. "
Vous trouvez que mes réflexions tendent vers un relativisme extrême?
J'avais bien saisi la réflexion d'A F, et le raisonnement poussé à l'extrème amène à une héérarchie, échelle, inquiétante qu'on a vu dans l'Histoire.
Je vous ai posé la question sur les définitions des mots, car je ne maitrise pas forcément toutes les définitions, puis celle , subjectives de tout un chacun: Tradition, culture, art...
La cuisine, est elle tradition, culture art? peut on faire une hiérarchie objective du bon goût des uns et des autres?
Je prend l'exemple du fruit, le durian, aussi luxueux et savoureux pour un thaïlandais qu'écoeurant pour un occidental. Il faut dépasser ses concepts culinaires, puis arriver à accepter le goût de l'autre, aussi différent soit il du notre. Qu'il mérite autant de respect que nos propres goûts.
Qu'il faut envisager autrui selon ses concepts et non les nôtres pour connaître, comprendre qui il est.
Un regard à la Claude Lévi-Strauss, si j'en ai bien saisi la démarche scientifique et philosophique.
Finkielchou, avec l’armure de diplômes qui est la sienne, son agrégation de lettres, son opulente bibliographie , ressemble à Véronique Genest des qu'il se tortille devantla caméra
RépondreSupprimerAF qui parle d'amour ... Irrecevable !
Dire qu’il est cofondateur d’un institut d’études lévinassiennes, le pauvre Emmanuel doit se retourner dans sa tombe, lui qui fondait toute sa philosophie sur l’ouverture à l’Autre
crotte de fil!
Nadia
Levy Strauss avait donné sa caution et son retentissement au relativisme culturel. Au sortir de la 2° guerre, au soir du colonialisme civilisateur, c'était utile et libérateur. Maintenant ça tourne à l'école d'obscurantisme.
RépondreSupprimerNous sommes d'accord au départ, il ne faut pas juger des cuisines selon son goût et ses routines. C'est pour cela qu'on oblige les enfants à goûter de tout (notez au passage que le respect d'autrui et la construction de sa liberté de choix passe parfois par la contrainte). C'est entendu. Pour autant, tous les plats ne se valent pas. Vous avez adopté la pizza napolitaine et les rouleaux de printemps, pas le bol de riz gluant du paysan laotien. Vous classez.
De même, des morales, des arts et des civilisations. Il ne faut pas les juger selon la sienne, c'est entendu. Pour autant, elles non plus ne se valent pas toutes. Les respecter, c'est chercher à les comprendre, pas les admirer sans distinction au nom de l'Altérité … ni les défendre et les louer d'autant plus qu'elles ont été opprimées.
Je respecte la valse-musette et même (en souffrant) le rap, je ne les place pas au niveau de JS Bach. Le beur de banlieue fan de rap (ou tel ado de vos neveux ?) s'indignera de mon classement qu'il prendra pour du mépris (hypothèse favorable) ou haussera les épaules avec commisération pour l'attardé que je demeure (hypothèse probable). Il trouvera des cautions illustres, dans les revues pour bobos, dans l'ex "grand ministre" de la culture Jack Lang, qui habillant en relativisme culturel sa petite démagogie, répétait peu ou prou à l'envie que toutes les expressions constituent des arts. Lang n'a pas convaincu les Chinois, les Japonais. Eux, hiérarchisent. Ils ont choisi notre musique classique occidentale, ils l'apprennent et sont en passe de coloniser à Paris notre Conservatoire national de musique. A ma connaissance ils n'ont pas choisi la musique arabe.
Contrairement à Mozart, la grande Oum Kalsoum n'a jamais dépassé le public arabe et sa civilisation de départ. Certes le barrage de la langue nous empêche de saisir et de vibrer aux nuances infinies de son phrasé. Mais, outre une ligne mélodique souvent répétitive, le seul accompagnement orchestral (qui mêle tradition proche-orientale et modernité hollywoodienne) suffit à la plomber et la classer : séduisant, parfois émouvant, pas davantage.
Voilà pour la musique. Il faudrait reprendre l'analyse avec les autres arts, les morales, le droit. Conclusion provisoire : respectables, les contenus culturels des civilisations ne se valent pas tous. Les classer, les juger, y chercher sens, c'est risquer l'injustice et l'ethnocentrisme, certes. Mais refuser de juger au nom de l'Altérité et de l'Egalité, c'est non seulement absoudre des valeurs criminelles telles que l'excision, c'est aussi commettre une autre injustice, terrible, celle de refuser par avance de reconnaître, encourager et soutenir le meilleur et parfois le génie.
Rencontre des civilisations, oui Florent, mais sous bénéfice d'inventaire.
D.Br.
J'aurai tant à répondre..; Laissez moi un peu plus de temps.
SupprimerQue connaissez vous précisément d'Oum Kalsoum et la musique arabe?
Bien Cdt!
Vous allez finir par etre co auteur du blog avec de telles contribution!!!.)
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