«Si on a la vérité, on n’a rien à apprendre, rien à chercher, mais tout à contrôler et tout à juger »
Maurice BLONDEL, Catholicisme social et monophorisme, Semaines Sociales de Bordeaux, 1910, p. 77. Ici, un Résumé de sa philosophie.
«J'éprouve une invincible horreur pour tous les supplices et toutes
les violences faites à l'humanité sous prétexte de servir ou de défendre
la religion... L'inquisiteur espagnol disant à l'hérétique : la vérité
ou la mort ! m’est aussi odieux que le terroriste français disant à mon
grand-père : la liberté, la fraternité ou la mort ! La conscience
humaine a le droit d'exiger qu'on ne lui pose plus jamais ces hideuses
alternatives. »
"La liberté, rien que la liberté et la lutte rendue possible par la liberté" (1852)
"La
liberté telle que l’ont proclamée, recherchée, conquises ou rêvée les
grands coeurs et
les grandes nations de tous les temps, dans l’antiquité romaine
comme depuis la rédemption, qui ne peut coexister qu’avec elle, mais
dont la disparition fait trop souvent dégénérer l’autorité en
despotisme".
"Encore
une fois, je n’entend professer ici aucune théorie absolue,
universelle, exclusivement applicable à tous les siècles et à tous
les peuples. Je prétends seulement que, chez la plupart des peuples
chrétiens, et dans l’état actuel du monde, la liberté est un
bien, un bien relatif, non absolu. Sauf en ce qui touche aux lois
directement établies et révélées par Dieu, je tiens que l’absolu est en
tout l’ennemi de la vérité, telle qu’elle s’adapte à
l’infirmité humaine [...] Je
sais que j’ai contre moi la grande autorité de Bossuet, et j’en
gémis. il vaut que le pouvoir des rois soit absolu, et il essaye de
distinguer ce genre de gouvernement du gouvernement arbitraire. Ce soin
qu’ont toujours pris les hommes de chercher des
barrières à la souveraine puissance dans les diverses constitutions
des empires et des monarchies, il l’appelle un vain tourment. (...)
Mais
sur ce terrain là je proclame, sans crainte d’être démenti, que c’est à
la liberté que
nous devons en fait, le succès merveilleux et imprévu des intérêts
catholiques [...] Ce n’est [...] ni l’Empire, ni la Restauration ; ce
n’est ni la protection, ni la sympathie du pouvoir qui
lui ont valu la force qu’elle possède aujourd’hui, le mieux relatif
que chacun ressent, le progrès manifeste qui chaque jour se révèle.
Qu’est-ce donc ? Il faut le dire : c’est la liberté, rien que la liberté, et la lutte rendue
possible par la liberté."
Charles de Montalembert, «Des intérêts catholiques au XIXe», in Le Correspondant, novembre 1852, repris in Oeuvres de M. le Comte de Montalembert, Paris, Lecoffre, T. V., 1860, pp. 56-57, 59-64 et 154.
Association des amis de Charles de MONTALEMBERT.
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